La Cité Internationale de la Gastronomie a ouvert ses portes au public à Lyon ce samedi matin, 19 octobre, à 10h. Située au coeur du site du Grand Hôtel-Dieu, l'institution propose une plongée dans le monde de la gastronomie et de la nutrition. Régis Marcon est présent pour ce week-end d'ouverture.
Consacrée au "bien manger" et aux arts de la table français, la très attendue Cité Internationale de la Gastronomie a enfin ouvert ses portes ce matin, à Lyon, au coeur du site du Grand Hôtel-Dieu, un site historique en presqu'île. Dans la partie la plus ancienne de l'Hôtel-Dieu, les visiteurs pourront donc dés aujourd'hui découvrir un vaste espace de près de 1000 m² sur quatre étages. La Cité de la Gastronomie propose une double immersion autour des thèmes de la nourriture et de la santé. Elle propose un parcours permanent et des expositions temporaires, souvent sensorielles et participatives.
Régis Marcon, parrain de la Cité de la Gastronomie de Lyon
La Cité de la Gastronomie de Lyon est la première du réseau à ouvrir. Suivront bientôt celles de Dijon Tours et Paris-Rungis. Ce réseau a né à la suite du classement en 2010 du repas gastronomique français au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
Pour marquer ce jour, le chef Régis Marcon, triplement étoilé et parrain de la Cité de la Gastronomie, doit être présent tout le week-end d'ouverture aux côtés des équipes permanentes. Le chef de Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire, a notamment pour mission de préparer sous les yeux des visiteurs les bouchées à déguster...
#Lyon la Cité de la gastronomie a ouvert ses portes aujourd'hui ... avec Régis Marcon en maître de cérémonie pic.twitter.com/Qmfibpojz4
— France 3 Rhône-Alpes (@F3Rhone_Alpes) October 19, 2019
Le parcours permanent, ouvert aux connaisseurs comme aux profanes, présente différentes façons de concevoir la gastronomie dans le monde, mais aussi une plongée immersive dans l'histoire de la gastronomie lyonnaise. Des découvertes conçues comme une invitation à la table des grands chefs emblématiques de Lyon avec des expositions d'objets rares, comme le légendaire piano de Paul Bocuse.
Un "espace gastronomique" accueillera aussi des grands chefs en "résidence" qui, sur des thèmes précis (pays, produits), pourront partager leur talent et faire goûter leurs petits plats aux visiteurs.
Soupe à la grimace du côté des Toques Blanches Lyonnaises
Portée par la ville et la métropole, avec deux millions d'euros chacune, et par le mécénat à hauteur de 10,5 millions, la Cité de la Gastronomie adossée aux nouvelles Halles de Lyon restera ouverte 362 jours par an. Elle attend près de 300 000 visiteurs annuels. L'entrée sera de 12 euros par adulte mais il faudra s'acquitter du double pour participer aux dégustations proposées par les chefs.
Mais l'association des Toques Blanches a déjà annoncé son intention de boycotter les lieux. A l'origine de ce coup de gueule de l'association lyonnaise : on estime ne pas avoir été suffisamment associé à l'événement et ne pas avoir été invité à découvrir les lieux. Simple problème de diplomatie ? Les chefs se disent déçus de ne pas être considérés comme des acteurs de la gastronomie par les fondateurs de cette nouvelle institution touristique ..."Je pense qu'on aurait dû être les premiers invités. Monsieur Paul doit se retourner dans sa tombe," a déclaré Christophe Marguin, Président des Toques Blanches, "Si Monsieur Paul avait été là, les chefs auraient été là bien avant tout le monde !". Pour Florent Bonnetain, Directeur de la Cité de la Gastronomie, la réaction est "épidermique" et "un peu sur-dimensionnée".