Les directeurs de neuf IEP de province ont lancé vendredi 9 mars à Lyon "l'Assemblée des Sciences Po de région", destinée à promouvoir leur modèle pédagogique, défendre leur organisation à "taille humaine" et engager une concertation sur les défis à venir.
Les chefs d'établissement de ces neuf Sciences Po de région (Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse) se réuniront deux fois par an, avec un prochain rendez-vous le 6 novembre à Bordeaux, précisent les écoles dans un communiqué commun.
Les deux objectifs principaux de cette nouvelle instance collégiale: représenter et promouvoir ces grandes écoles et engager une concertation sur les sujets stratégiques et d'intérêt partagé, notamment dans le domaine de l'innovation pédagogique, de la recherche, de l'internationalisation des parcours et de l'insertion professionnelle, dans un paysage de l'enseignement supérieur en pleine mutation.
Au cours de cette première journée, les directeurs ont notamment entamé une réflexion "sur les adaptations statutaires et réglementaires souhaitables et lancé une mission de prospective sur ce que seront les IEP de région à l'horizon 2030", souligne le communiqué.
Le modèle pédagogique des Sciences Po de région "est indissociable d'une organisation à taille humaine permettant une réelle agilité dans la conduite de projets", ont relevé les participants.
Dans un rapport publié en mars 2017, la Cour des comptes avait recommandé d'intégrer les IEP régionaux dans les universités en critiquant leur gestion et en estimant que le statut d'Établissement Public Administratif (EPA) n'était plus adapté. Parmi les neuf IEP membres de la nouvelle assemblée, sept sont des EPA (Aix, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes et Toulouse), Saint-Germain-en-Laye et Strasbourg étant rattachés à l'université.