L'Etat et la mairie de Lyon se retrouvent devant la justice ce mercredi 10 novembre. Ils sont poursuivis par deux collectifs, ''Lyon en colère'' et ''Presqu'île en colère'' pour manquement et carence en matière de protection de la sécurité et tranquillité publiques. L'audience se tient au Tribunal administratif de Lyon.
Deux collectifs lyonnais, ''Presqu'île en Colère'' et ''Lyon en colère'' avaient porter plainte contre la Ville de Lyon. Une autre plainte avait également été déposée contre le Préfet du Rhône et le ministre de l'Intérieur. Les deux procédures étant interconnectées, le Tribunal administratif de Lyon a décidé de les réunir sur une même audience qui a lieu ce mercredi 10 novembre.
Les collectifs dénoncent des carences de la Ville de Lyon et de l'Etat dans le cadre de la protection de la sécurité publique et de la tranquillité publique.
Les plaignants reprochent l'insuffisance de réactions des autorités face à la montée des incivilités, particulièrement les rodéos urbains.
''Nous soutenons que ces autorités de police sont fautives, explique Me Edouard Raffin dans un communiqué, car elles ont manqué à leurs obligations en tardant à prendre des mesure et/ou en ne prenant pas toutes les mesures utiles de nature à prévenir sérieusement les nuisances des rodéos urbains sur la Presqu'île et les troubles à l'insécurité et tranquillité publiques''.
Les avocats des collectifs dénoncent également un manque de moyens de la police.
''Un point commun entre les nuisances de chaque quartier, poursuit Me Edouard Raffin, est, à notre sens, le manque d'équipages de police disponibles pour patrouiller et effectuer des contrôles de nature à décourager les auteurs des troubles de commettre leurs infractions, et plus généralement une faillite de l'Etat dans sa politique de sécurité''.
En tout, les collectifs réunissent quelque 500 requérants.
Des précédents à Marseille et à Paris
En 2020, la Ville de Marseille avait été condamnée par le Tribunal administratif de la Cité Phocéenne pour '' mesures insuffisantes pour restaurer la tranquillité publique'' dans un quartier nord.
En 2016, la Ville de Paris et la Préfecture avaient été condamnées pour les mêmes raisons.