Le "grand" amphithéâtre de l'université Lumière Lyon 2 est occupé depuis mardi 3 avril au soir par des étudiants. Ils protestent, comme d'autres en France, contre la nouvelle loi sur l'entrée à l'université, en dénonçant notamment des "critères de sélection élitistes".
L'occupation a commencé mardi 3 avril au soir. La décision d'occupation a été prise lors d'une assemblée générale. Dès la fin de cette assamblée générale, une cinquantaine d'étudiants ont passé la nuit dans l'amphithéâtre.
Ce mercredi, l'université n'est pas bloquée et les cours se déroulent normalement. En revanche, l'occupation est visible depuis l'extérieur, avec des poubelles renversées devant deux des entrées, sur les quais du Rhône, et des banderoles accrochées sur le bâtiment.
Dans l'amphithéâtre, une vingtaine d'étudiants préparent des banderoles pour la manifestation de l'après-midi. Ils comptent rejoindre les cheminots en grève à la gare de Lyon Perrache.
La capitale des Gaules rejoint donc le mouvement de contestation qui touche déjà des universités à Montpellier, Toulouse, Nantes, Bordeaux, Nancy ou Paris, où la faculté de Tolbiac. "Les réformes du gouvernement prévues dans le cadre du Plan Etudiant visent à instaurer la sélection à l'entrée de la licence 1 (Parcoursup). Les critères de sélection "élitistes" mis en place excluent en premier lieu les bacheliers(ères) professionnels (les) et technologiques", justifient les étudiants lyonnais dans un communiqué.
La loi prévoit aussi "d'adapter les capacités d'accueil selon les débouchés professionnels. L'objectif étant que seuls les "savoirs convertis à l'idéologie dominante, c'est-à-dire compatibles avec l'économie de marché, soient enseignés", déplorent-ils également.