L'expertise médicale commandée par la justice ne fait pas le lien entre les fractures observées chez l'enfant et la maladie génétique dont il souffre. Ses parents, suspectés de maltraitances, sont toujours séparés de leur enfant, placé dans un foyer.
On l'appelle la maladie d'Ehler-Danlos et pour les parents de Dimitri, ce syndrome a bouleversé leur vie. Depuis un an et demi, leur petit garçon, Dimitri, leur a été soustrait par la justice et placé dans un foyer pour l'enfance. Aux vues des multiples fractures observées alors que Dimitri était encore un nourrisson, ils sont sont soupçonnés de maltraitances.
Dans les faits, Dimitri souffre de cette maladie génétique dont ses parents sont tous deux porteurs, qui fragilise les tissus et entraine des fractures spontanées et des complications abdominales.
Après plus d'un an les experts nommés par un juge ont enfin rendu leur rapport. Ces deux praticiens estiment que les blessures de l'enfant ne sont pas liées à cette maladie.
Mais pour les experts de cette maladie héréditaire fréquente mais mal connue, cette méconnaissance peut conduire à des conclusions erronées.
Les parents avaient pourtant fait valoir aux experts un examen de densitométrie osseuse, réalisée sur leur fils quand il avait 10 mois et qui montrait un déficit osseux de 24% comparé aux enfants du même âge, selon leur avocat, maître Gabriel Versini.
Ce dernier va demander une contre-expertise. Les parents sauront également mardi 26 mars si la juge des enfants chargée du dossier prolonge son ordonnance de placement de l'enfant.