Une vingtaine d'écoles de la métropole de Lyon étaient mobilisées hier soir, lundi, pour réclamer un hébergement d'urgence aux enfants qui dorment dans la rue. Des écoles ont été occupées, d'autres pourraient suivre dès ce soir.
Lundi soir, une vingtaine d'écoles de la métropole de Lyon étaient mobilisées pour réclamer un hébergement d'urgence aux enfants qui dorment dans la rue. Selon le collectif "Pas d'enfants sans toit", 223 mineurs scolarisés et 120 mineurs isolés sont concernés dans la métropole.
La police perturbe la mobilisation
A l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Enfant, des parents d'élèves de diverses écoles organisaient, ce lundi soir, des goûters et soirées de solidarité avec les élèves sans abris. Mais ces rassemblements ont été perturbés par la présence de forces de police municipale, qui procédaient, selon la mairie, à "des contrôles visuels de sacs dans le cadre de Vigipirate". Selon les parents d'élèves, les forces de l'ordre étaient là pour empêcher l'occupation des locaux pendant la nuit.
Ecoles occupées
L'école Lucie-Aubrac, dans le 2e arrondissement de Lyon, a été occupée cette nuit, jusqu'à ce mardi matin, par une cinquantaine de personnes, pour y mettre à l’abri des familles sans hébergement. Dans d'autres établissements de la métropole, des parents d'élèves menaçaient d'en faire autant, mais la préfecture s'est engagée à trouver des solutions pour les enfants concernés. A l'école Robert Doisneau, dans le 1er arrondissement de Lyon, des parents d'élèves évoquaient une occupation à partir de ce mardi soir. D'autres écoles pourraient suivre. A Vaulx en Velin, l'école Grandclément a été occupée quelques heures lundi soir. A l'école Gilbert Dru, dans le 7e arrondissement, des familles se sont organisées pour accueillir chez elle des enfants sans toit, en attendant une autre solution.
L'hébergement d'urgence saturé à Lyon
Ces mobilisations interviennent alors que les services de l'état sont saturés par l'ampleur des besoins d'hébergement d'urgence, malgré la mise en place de 1 200 places supplémentaires dans le cadre du plan froid. Durant le conseil municipal de lundi après-midi, le maire Georges Képénékian a regretté les occupations d'écoles, qui "ne sont pas une bonne solution. Ça ne nous avance pas. Si vous pensez qu'on ne travaille pas sur ces sujets, c'est faux ! On travaille, étape par étape, avec l'Etat et le Métropole".
Le collectif Jamais Sans Toit organise une manifestation ce mercredi devant la préfecture du Rhône, pour qu'une solution soit proposée à chaque enfant concerné.