La police a mis fin aux activités de 10 tagueurs lyonnais dont les grafitis partout sur les murs portaient la signature "JAB". Ils ont été arrêtés et mis en examen pour association de malfaiteurs et dégradations volontaires. Cette bande qui opérait depuis 2012 repeignait les trains ou les façades.
C'était manifestement pour eux un divertissement sans conséquence mais la réalité a fini par les rattraper. Le groupe, connu des initiés sous l'acronyme "JAB" qui s'affichait partout sur les murs, à Lyon et dans sa banlieue, a fini par être démantelé mardi par le groupe "Initiative et investigation" de la Sureté et le groupe d'intervention régional.
Dix membres, âgés d'une trentaine d 'années, qui s'amusaient la nuit à repeindre les trains ou les navettes de métro, au point de les rendre méconnaissables, voire inexploitables, ont été identifiés. La SNCF, principalement visée par ces actes de vandalisme, estime à plus d'un million d'Euros le montant du préjudice.
La bande officiait la nuit, rentrant par effraction dans les stations, les entrepôts déserts ou les enceintes fermées. De vrais défis pour métamorphoser à coups de bombes de peinture une locomotive ou une rame en un rien de temps. Un manège clandestin qui durait depuis 2012 mais qui a fini par être parfaitement cerné par la police.
Les dix individus ont été interpellés mardi matin entre 6h00 et 8h45 à leur domicile. Les perquisitions ont permis d'authentifier leurs sorties nocturnes grâce à la caméra "Go-Pro", aux disques durs et aux clés USB qui gardaient la trace de leurs "performances". Et comme si cela ne suffisait pas pour les confondre définitivement , un stock de 385 bombes de peinture et 25 pots de peinture ont également été saisis . Et de la drogue a été découverte.
Les dix hommes doivent maintenant répondre de leurs actes devant la justice : Association de malfaiteurs, dégradations aggravées par tags, infraction à la législation sur les stupéfiants et recel de vol. Quatre d'entre eux ont été présentés au juge d'instruction mercredi avant d'être laissés libres sous contrôle judiciaire. Les six autres ont été présentés jeudi devant le magistrat instructeur.