C’est une institution lyonnaise… Le tournoi de boule de la Pentecôte… D’ordinaire, il a lieu place Bellecour, mais pour sa 108ème édition, et pour la première fois de son histoire, il a été délocalisé hors de l’agglomération. Principale raison : le manque de bénévoles. Explications…
930 équipes venues de toute la France, 4000 joueurs et une organisation titanesque. D’habitude, la scène se déroule place Bellecour. A la Pentecôte, le tournoi de boule lyonnaise est un rendez-vous incontournable… Mais cette année, il a dû être délocalisé à Dardilly…
Loin de Bellecour, loin du mythe...
Une déception pour les joueurs venus de loin. « Moi j’ai commencé jeune, c’est vrai que je n’y suis jamais allée, et j’aurai bien aimé jouer place Bellecour, dans le carré d’as », explique Laétitia Alvesse, du Club Riom- ès- montagnes, dans le Cantal.
« C’est un mythe… Celui qui finit place Bellecour… c’est comme Roland Garros, on va dire… », .
ajoute Hélène Géremie, du même club
Un manque de bénévoles
Impossible cette année, car depuis la pandémie, les bénévoles se font trop rares. Ils ne sont qu’une vingtaine alors qu’il en faudrait plus du double. Nabil Sahli, lui, n'a jamais quitté le navire. Il est en charge de la buvette et des terrains. Ce qu'il aime, c'est le relationnel et la compétition bien sûr. « C’est la messe des boules, c’est le haut gratin… », sourit le bénévole. Mais il reconnait que cela demande beaucoup d’investissement…
« Pendant une semaine, on a pas mal de bénévoles qui tracent tous les terrains, les mettent en place, sur plusieurs lieux différents… Et les bénévoles, pour l’instant, c’est dur d’en trouver. On a les anciens qui reviennent souvent, mais ça commence à manquer… »,
reconnait Nabil Sahli
La place Bellecour coûte trop cher
Un manque de bénévoles, mais aussi un manque de budget. La place Bellecour coûte cher : plus de 50 000 euros, entre la mise en place et le gardiennage. « L’installation place Bellecour, c’est très long… Il faut installer les planches, les portes-boules, les buvettes On fait 30 jeux, donc c’est compliqué… Et puis on a des problèmes sur le gardiennage, parce qu’il nous faut des maîtres-chiens du matin au soir… », affirme Jacques Vianesi, le président du Comité de boules lyonnaises du Rhône.
Le manque de ressources est lié notamment à la baisse de licenciés l’année passée, à cause du covid. 8% de membres perdus…
Autre problématique pour la boule lyonnaise, trouver le bon terrain. La plupart sont synthétiques et donc, non adaptés à la discipline centenaire.
Cette année, les sportifs se sont donc contentés d’un carré final à Dardilly. Mais l’année prochaine, la boule lyonnaise espère bien pouvoir réinvestir la place Bellecour.