Maxime Malovry, devenu speaker de l'Amiens SC "par le plus grand des hasards", un rôle indispensable à l'ambiance des matchs

Le speaker de l'Amiens SC, Maxime Malovry, est un véritable passionné de football. Devenu speaker du club par hasard. Depuis, il se prête au jeu avec une aisance déconcertante qui plaît aussi bien à l'équipe qu'aux supporters.

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La carrière de speaker de Maxime Malovry a débuté par hasard au sein de l'Amiens SC. Il s'agissait, au départ, de quelques remplacements au cours de la saison passée, en match de ligue 2. "J'ai fait 2-3 matchs internationaux quand le speaker Eddy n'était pas présent", explique le jeune homme de 29 ans.

Mais en début de saison, le speaker habituel n'a pas pu assurer le premier match, ni le deuxième, jusqu'à faire savoir qu'il n'était plus disponible et qu'il souhaitait arrêter. C'est à ce moment-là que l'Amiens SC lui a proposé de prendre la relève, "et j'ai accepté avec plaisir".

"On dépend aussi beaucoup de ce qui se passe sur le terrain"

À l’origine, ce rôle n'a jamais été dans les plans de carrière de Maxime Malovry. La première fois qu'il l'a endossé, c'était en 2018. Encore en service civique au FC Chambly, dans l'Oise, il a été sollicité au cours d'un match de coupe de France. "Le speaker était malade, j'ai pris le micro à la dernière minute. J'étais stressé comme tout, je n’aimais pas ça, et puis, au fur et à mesure, à force de faire 2-3 remplacements", il s'est pris au jeu.

En effet, il n'est pas évident de parler devant du monde sur un terrain, "qu'il y ait 1 000, 2 000, 5 000 personnes". Finalement, ce rôle lui a permis de se "développer personnellement" et d'avoir une meilleure confiance en lui, notamment sur la prise de parole en public : "je pense que ça m'a permis aussi de m'améliorer humainement".

Maxime tente de faire son travail "du mieux que possible" et de transmettre le plus d'émotions au public. Mais pour cela, il faut aimer son équipe : "je speak Chambly et Amiens, je ne pourrais pas speaker une équipe pour laquelle je n'ai pas d'affection", admet-il. D'ailleurs, c'est un véritable "honneur" et "une fierté" pour lui d'être le speaker de l'Amiens SC puisqu'il s'agit du "plus grand club de Picardie" et de la "division la plus haute".

Le plus grand défi reste de transmettre les émotions, mais "il faut que le public joue le jeu aussi le jeu, qu'il réponde. Après, on dépend aussi beaucoup de ce qui se passe sur le terrain et ça, pour le coup, on ne peut rien faire. C'est aux joueurs de faire le travail et nous, derrière, on essaie de faire le nôtre du mieux possible".

C'est un super stade, ne serait-ce que dans la sono. Déjà, quand je parle, on voit tout de suite que c’est du matos de professionnel. On aimerait que les sièges gris et blancs soient un peu plus remplis.

Maxime Malovry, speaker de l'Amiens SC

à propos du stade de la Licorne

"Je trouve que c'est quelqu'un de passionné"

Au-delà de la passion et de l'amour du foot, il faut aussi de la préparation. À chaque match, Maxime arrive au stade avec quatre à cinq pages de textes, et même un peu plus lorsqu'il s'agit d'Amiens, car pour la Ligue 2, "il y a des choses qu'on est obligés de dire, de respecter, il y a quatre à cinq heures de préparation à chaque fois". Tous les détails comptent, jusqu'à la prononciation du nom des équipes adversaires !

Quand on lui demande quelle est la place d'un speaker dans un match, Stéphane Masala, entraîneur du FC Chambly Oise, répond que "tous les éléments sont importants dans un club". Aujourd'hui, "le foot est devenu un foot spectacle, il faut savoir accueillir". Évidemment, "la production et l'engouement" des joueurs restent ce qu'il y a de plus important. "Mais commencer à mettre l'ambiance, chauffer un peu le stade, savoir communier le public avec son équipe" est tout aussi essentiel. Pour cela, Maxime est "très bien", "parfait" même. L'entraîneur le qualifie de "très talentueux" et de "très professionnel". Il est d'ailleurs demandé, puisqu'il fait à la fois Amiens et Chambly, "la preuve qu'il est bon", observe l'entraîneur.

Mais qu'est-ce qui le démarque particulièrement des autres speakers ? Pour Stéphane Masala, c'est indéniablement sa passion : "je trouve que c'est quelqu'un de très passionné, il étudie, il connaît le contexte du match, il sait à peu près l'ambiance, comment il faut emmener les gens, et là-dessus, je le trouve très bon".

Cette capacité à transmettre sa passion se transpose aussi dans sa vie personnelle. Son épouse, Karine Malovry, a été entraînée dans le monde du football. Désormais, elle est bénévole à la billetterie de Chambly : "les soirs de match, je vends des entrées, je donne des abonnements ou des invitations". Elle suit d'ailleurs son mari partout : "on fait partie des Irrésistibles Français, donc on suit l'équipe de France, on va au Stade de France, on les a suivis en Allemagne pour l'Euro, je suis bénévole ici à Chambly, de temps en temps, je vais aussi voir les matchs d'Amiens, on va à Paris ensemble, on fait les matchs ensemble !", détaille-t-elle.

Tout le monde le connaît ici, tous les supporters. [...] Il y a une relation entre le speaker et le public. Ça il en joue et il sait bien le faire.

Fulvio Luzi, président du FC Chambly Oise

"759 écharpes pour être précis"

Au-delà de son rôle de speaker, Maxime cultive sa passion avec une collection d'écharpes, et pas des moindres. Il en possède 759 en tout. "Elles ont toutes une histoire, je n'achète pas d'écharpe pour acheter une écharpe, ça n'a aucun sens", soulève-t-il. Dans sa collection, on en retrouve des isariennes avec "un joli panel d'écharpes de clubs de l'Oise en coupe de France".

Ce n'est pas tout. Grand fan du PSG, il en possède aussi une trentaine. C'est d'ailleurs de ce club qu'il a acheté sa première écharpe. "Je l'avais achetée dans un marché à Paris en 2002, mon premier match au Parc des Princes", se rappelle le passionné. Il tient même un tableur Excel avec tous les modèles qu'il possède et il a même apposé un QR code sur chaque écharpe qui mène vers un résumé du match.

En parlant de Paris Saint-Germain, le rêve de Maxime est d'arriver un jour devant le micro du Parc des Princes. "Ce n'est pas un objectif, ce sont deux choses différentes : c'est un rêve, un rêve d'enfant. Quoi qu'il arrive, aujourd'hui Chambly et Amiens me conviennent très bien et j'espère que cela durera le plus longtemps possible pour les deux clubs", conclut-il.

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