À Lyon, les militants de Greenpeace ont déployé une banderole portant les messages “Nouveaux OGM / Pas dans nos assiettes” dans un supermarché à la Part-Dieu
Aujourd’hui dans toute la France, 26 groupes locaux de Greenpeace France se sont mobilisés dans des supermarchés pour alerter les consommateurs du risque que représenterait une dérégulation des nouveaux OGM.
À Lyon, les militant(e)s de Greenpeace ont déployé une banderole portant les messages “Nouveaux OGM / Pas dans nos assiettes” dans un supermarché à la Part-Dieu, collé des autocollants “Demain, des OGM dans nos assiettes ?” sur les étalages et disposé dans les rayonnages des cartes postales à envoyer au président de la République pour lui demander de garantir aux Français·es le droit de manger sans OGM. Enfin, ils et elles ont proposé aux citoyen·nes de signer une pétition à l’attention du gouvernement. À ce jour, d'après l'association, cette pétition a recueilli plus de 100 000 signatures.
Une menace pour les consommateurs
Cette journée nationale de mobilisation intervient alors que le droit des consommateurs à choisir ou non de consommer des OGM est menacé par de nouvelles techniques d’édition du génome qui produisent des OGM (appelées “New Breeding Techniques” par les industriels). Dans un communiqué, Greepeace explique que " les lobbies de l’agrochimie font pression pour que ces nouveaux OGM puissent être utilisés en agriculture tout en échappant à la réglementation en vigueur sur les OGM."
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a pourtant affirmé en juillet 2018 que les produits issus de ces nouvelles techniques relèvent bien du droit européen des OGM. "Les risques associés à ces techniques sont en effet comparables à ceux des OGM traditionnels. Dans ce cadre, les nouveaux OGM doivent être soumis à une évaluation préalable et à une procédure d’autorisation au cas par cas, ainsi qu’à un étiquetage et une traçabilité." précise Greenpeace
"Les militants et militantes de Greenpeace se mobilisent aujourd’hui dans toute la France pour faire connaître aux consommateurs les atteintes qui pourraient être portées à leurs droits : demain, nous pourrions consommer des OGM sans le savoir" alerte Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France. "C’est pourquoi il est urgent que la France défende dans les négociations européennes une position ferme en faveur d’une réglementation stricte commune à tous les OGM, comme l’a exigé la Cour de justice de l’Union européenne. Sans quoi, les nouveaux OGM pourraient demain envahir nos champs et nos assiettes sans traçabilité, et ce au détriment de notre santé et de l’environnement ".
Sollicitée par les États membres au sujet d’une potentielle révision de la réglementation en vigueur, la Commission européenne va rendre un rapport autour du 30 avril.