Emmanuel Macron, en visite officielle à Lyon , s'est dit "blessé par les attaques injustes" concernant la réevaluation de son patrimoine par l'administration fiscale. Le maire de Lyon estime que l'on lui cherche "des poux dans la tête"...
"Je suis aujourd'hui blessé des attaques injustes parce que j'ai toujours payé mes impôts, je n'ai jamais fait l'objet d'un redressement fiscal", a déclaré le
ministre de l'Économie en marge d'une visite sur un site de chimie près de Lyon,en répétant s'être "toujours conformé" à ses obligations envers l'administration des impôts et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
"Il y a des gens qui veulent créer des polémiques, il y a manifestement une volonté qui arrive à un moment qui n'est pas innocent, après je ne sais pas d'où ça vient et j'ai autre chose à faire que de m'en préoccuper", a indiqué M. Macron."Ma famille n'a pas fait le choix de rendre sa vie transparente et donc c'est ça qui me déplait dans cette affaire."
"Je considère qu'il y a une saine exigence de nos concitoyens pour la transparence et j'y tiens mais de l'autre côté, il y a une société du soupçon et du déballage pour laquelle je n'ai aucune indulgence", a-t-il complété en marge d'une visite sur un site du groupe de chimie Arkema près de Lyon.
"Des poux dans la tête" selon G.Collomb
"Je lui ai dit tout à l'heure dans la voiture: il faut que tu t'attendes maintenant à connaître un certain nombre de difficultés parce que le chemin que tu traces fait qu'un certain nombre de gens vont t'empêcher de le tracer", a réagi un peu plus tard le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, un de ses principaux soutiens, estimant qu'on lui cherchait "des poux dans la tête".
Mediapart et le Canard Enchaîné ont révélé mardi que le ministre allait devoir payer l'ISF de façon rétroactive, des vérifications menées par le fisc ayant conduit à réévaluer le patrimoine de son couple.
L'ancien banquier d'affaires de Rothschild, entré au gouvernement en août 2014 après avoir occupé pendant deux ans le poste de secrétaire général adjoint de l'Élysée, n'était jusque-là pas assujetti à l'ISF, payé par les ménages disposant d'un patrimoine supérieur à 1,3 million d'euros.