Une charte de bonnes conduites pour l'usage des trottinettes électriques en location a été votée lundi 25 mars au conseil municipal de Lyon. La Ville annonce également vouloir taxer prochainement les opérateurs pour l'occupation commerciale de l'espace public.
A Lyon, comme à Paris, Bordeaux ou Nantes, les municipalités tentent de réglementer l'usage anarchiques des trottinettes électriques en libre-service dans l'espace urbain. Avec beaucoup de difficultés puisqu'un vide juridique entoure l'utilisation de ces engins et que les villes attendent la mise en place de la Loi sur les Mobilités, dite loi LOM. Les principales orientations de cette loi ont été présentées par la ministre des transports Elisabeth Borne en novembre dernier et l'examen du projet annoncé au Conseil des Ministres pour "le printemps".
Lundi 25 mars, le conseil municipal a donc adopté "en attendant" une charte précisant les modalités d'utilisation de ces deux roues spécifiques dont certains peuvent rouler jusqu'à 25 km/h. Le texte adopté prévoit que la circulation des trottinettes est interdite sur les trottoirs et la chaussée ainsi que sur les voies de tramway. Seuls sont autorisés les aménagements cyclables pour leur circulation. Par ailleurs les loueurs de trottinettes doivent veiller à ce que leurs appareils ne gênent pas les piétons et les autres véhicules. Des règles bien difficiles à faire respecter puisque la charte n'est pas contraignante.
En attendant la loi LOM, un arrêté d'interdiction de stationnement sur les trottoirs va être pris dans les prochains jours. Et la Ville devrait également voter au conseil municipal de mai, une redevance pour occupation commerciale de l'espace public pour les opérateur de trottinette en free-floating.
D'ici là les policiers municipaux emportent les trottinettes génantes aux objets trouvés.
A Lyon et dans les communes avoisinantes, 5 opérateurs de location de trottinettes électriques se partagent aujourd'hui ce marché. On estime entre 2500 et 3000 le nombre de ces deux roues électriques.