De nouvelles mesures de restriction seront anoncées lundi 21 septembre pour Lyon, où le coronavirus circule à un niveau inquiétant, plus de 4 fois la côte d'alerte selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Il faudra sans doute prendre des mesures encore plus fortes. L'épidémie est à nouveau rès active" : l'annonce est signée Olivier Véran, ministre de la santé, lors de sa conférence de presse qui était très attendue, jeudi 17 septembre pour tenter d'endiguer la reprise de l'épidémie du coronavirus.
Les chiffres sont effectivement inquiétants : le taux d'incidence à Lyon serait passé à plus de 200 pour 100.000 habitants, soit 4 fois la côte d'alerte fixée à 50. Pour les personnes de plus de 65 ans, ce taux serait à 113.
Le ministre a fait valoir que 60% des lits de réanimation sont déjà occupés actuellement par des malades Covid et, que d'ici octobre, tous le seront. Il a évoqué une "situation dégradée dans plusieurs territoires" en citant nommément Lyon.
"Notre bagarre est de mettre en place des mesures pour éviter l'afflux sur l'hôpital, c'est une course contre la montre, il faut décider au bon moment, ni trop tôt car elles sont contraignantes, ni trop tard", a commenté le ministre.
De nouvelles mesures de restriction devront donc être décidées localement et annoncées lundi 21 septembre lors d'une conférence de presse à la préfecture du Rhône.
La préfecture a indiqué qu'elle allait "consulter" les élus dès ce vendredi, et faire des propositions au gouvernement samedi.
Le ministre de la santé a évoqué "la possible fermeture des bars" ou "l'interdiction des rassemblements publics". Le gouvernement a "demandé aux préfets du Rhône (et des Alpes-Maritimes) de proposer, d'ici samedi, des mesures pour enrayer la circulation du virus et limiter son impact sur le système sanitaire".
Le ministre de la Santé appelle également les aînés à se protéger "encore davantage", et à "réduire encore le nombre de personnes que vous voyez chaque jour".
A Villeurbanne, un nouveau centre de dépistage doit ouvrir lundi 21 septembre. Dans les HCL, les tests vont se multiplier, passant de 1.600 par jour actuellement à environ 3.000 d'ici mi-octobre.