Lyon : pourquoi la grippe hivernale tarde-t-elle à pointer son nez ?

La grippe hivernale, très virulente l'an passé, n'a pas vraiment fait son apparition cette année. Quelles sont les raisons de ce retard ? Va-t-on pouvoir échapper à la grippe cet hiver ? Le point avec Bruno Lina, Directeur du Centre National de référence sur la grippe, dans le 12/13 Rhône-Alpes. 

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Début janvier 2019, l'épidémie de grippe n'a pas encore fait son apparition dans la région et plus généralement dans l'hexagone. Les températures clémentes et une vaccination accrue peuvent-elles expliquer ce phénomène ?

Pour le Professeur Bruno Lina, Directeur du Centre National de Référence sur la Grippe et professeur de virologie à Lyon, rien d'anormal. "On avait pris l'habitude d'avoir des épidémies précoces, comme les deux hivers précédents. Là on rentre dans la normalité," explique Bruno Lina. "Il est possible que l'épidémie commence dans une ou deux semaines," d'après lui.

Quelles souches responsables de l'épidémie de grippe cet hiver ?

"Les données préliminaires semblent indiquer que ce seront des virus de type A, H1N1 et H3N2," Selon Bruno Lina. "Le premier, très contagieux, peut donner des épidémies de tailles parfois importantes", précise-t-il. Dans le second cas, pour la souche A/ H3N2, cette grippe touche plutôt les personnes âgées. Le virus H1N1 qui affecte notamment les adultes "juste avant les personnes âgées" est parfois responsables de "formes de grippes très sévères".

Focus sur la vaccination

La campagne de vaccination antigrippale a été particulièrement bien suivie cette année. Ainsi un plus grand nombre de personnes ont été vaccinées contre la maladie notamment grâce à l'expérimentation lancée dans les pharmacies. On a même enregistré une pénurie de vaccins.
Quid de cette rupture de stocks ? Pour les personnes à risque, ayant reçu un bon de prise en charge de la Sécurité Sociale et qui n'ont pas encore été vaccinées, le professeur Lina se veut rassurant: "ils peuvent se présenter à une pharmacie avec leur bon et on leur délivrera le vaccin". Il précise : "on a fait venir un lot supplémentaire qui permet de prévoir suffisamment de vaccinations pour les personnes à risque."
L'épidémie de grippe tarde à arriver. Explications avec le Directeur du centre national de référence sur la grippe. Bruno Lina est l'invité du 12/13 Rhône-Alpes - 8/1/19 ©France 3 RA
 Lors de la saison 2017/2018, la grippe a tué quelque 13.000 personnes sur le territoire français. 85% de ces décès sont survenus chez des personnes âgées de plus de 75 ans. La vaccination antigrippale est recommandée pour les personnes de plus de 65 ans, patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...), femmes enceintes et personnes souffrant d'obésité morbide, soit plus de 12 millions de personnes.
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