A Lyon, le premier jour du masque obligatoire dans la rue suscite acceptation, doutes et verbalisations

Dans les rues de Lyon et Villeurbanne, mardi 1er septembre, le port du masque est désormais obligatoire et généralisé. La grande majorité des passants accepte cette mesure, entre résignation et clairvoyance. Selon nos informations, des opérations de contrôle et de verbalisations sont déjà en cours.

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L'image est saisissante à Lyon dans le quartier de la Part-Dieu, boulevard Vivier-Merle mardi 1er septembre, premier jour du port obligatoire dans tous les espaces extérieurs : vous ne verrez aucun sourire ni expression sur le visage des passants, les masques sont tous de sortie, de toutes sortes, de toutes les apparences, et de toutes les couleurs, même si le bleu chirurgical est très largement majoritaire.
 

"C'est bien, çà protège les autres"

Deux jeunes filles mineures marchent tout en discutant, le masque très en dessous du visage, sous le menton, comme de très nombreux jeunes à l'extérieur : "On est au courant, mais on ne fait que discuter entre nous, c'est plus pratique comme çà. On va le remettre alors, merci !" disent-elles en rigolant avant de s'éloigner, bien conscientes de la situation.

La très grande majorité des passants porte comme il faut, c'est-à-dire sur le nez et sur la bouche, le masque obligatoire. "C'est bien, çà protège les autres surtout, ça ne me dérange pas du tout, c'est normal" nous dit une jeune femme en route pour son travail.
 

"C'est peut-être pas si efficace que çà"

Un homme est assez mesuré dans sa réaction. Il ne porte pas le masque, mais il en tient un dans sa main et le remet rapidement: "Je me pose des questions quand-même, c'est peut-être pas si efficace que çà, parce que les cas augmentent non ? Mais ça limite sûrement le covid, il faut protéger tout le monde c'est sûr."

Une seule personne sur sa trottinette électrique ne porte pas son masque et assume: "Ce n'est pas ça qui va éviter le covid, c'est inutile. Le masque, ça me gêne, ça m'empêche de respirer comme il faut. J'en ai un s'il faut, dans la poche. De toutes façon, moi, je suis plus du côté du professeur Raoult."
 

"Merci de l'info"

Une femme affirme ne pas regarder les informations, et donc ne pas être au courant de la décision préfectorale. Quand nous lui disons que des contrôles de police vont avoir lieu avec des amendes de 135 euros, elle sort un masque de sa poche. "Merci de l'info !" dit-elle en repartant rapidement.

Un dernier passant marche devant nous sans masque sur le visage. Il affirme que lui aussi n'était pas au courant de cette nouvelle mesure du port obligatoire à l'extérieur: "Ce n'est pas la police qui me fait peur, mais le covid. Je vais en mettre un alors, merci."

 

Des verbalisations dès le premier jour

Selon nos informations, des opérations sont prévues de façon ciblée dès ce mardi 1er septembre à Lyon, dans certains quartiers où les concentrations de population sont "importantes", et le respect des gestes barrières "compliqué" nous dit-on.

Ce week-end, d'autres opérations de contrôle seraient également en préparation, notamment sur les berges du Rhône et dans la Presqu'île.

Finie la pédagogie, place à l'action pour les forces de l'ordre qui ont reçu comme consigne de verbaliser les récalcitrants à hauteur de 135 euros. Le préfet de région, Pascal Mailhos, lors de sa conférence de presse lundi 31 août, avait toutefois demandé aux policiers de faire preuve de "discernement" lors de leurs contrôles et actions.
 

 

"Le microbe, il est partout"

Dans la très commerçante et très passante rue de la République,"ça ne sert à rien" nous affirme un jeune homme affairé à continuer ses achats de vêtements à la mode. "C'est pas très utile je pense. A l'extérieur ça ne sert à rien à mon avis. On le fait, mais uniquement parce que c'est obligé. Dans les lieux clos, je comprends, mais dehors non. C'est embêtant comme objet, surtout quand on fume...

Un père de famille a un point de vue très différent et applaudit la mesure : "C'est une très bonne idée. Ils auraient dû faire çà dès le départ, pas maintenant. De mon point de vue c'est normal. Les autres villes le font, alors pourquoi pas nous ? Le microbe est partout. Le cluster il bouge. Moi j'ai 2 enfants en bas âge, j'ai peur."

Une autre jeune fille renchérit: "C'est des règles à suivre c'est tout. C'est une nécessité. Si ça permet d'avoir du résultat pourquoi pas?"

Sur son vélo, un jeune homme très sportif porte un masque en tissu noir: "Je n'ai pas un long parcours à faire donc ça va encore, c'est supportable. C'est une très bonne chose. S'il faut généraliser la chose moi ça ne me pose pas de problème.


Zone de circulation active

La mesure n'était jusqu'ici que partielle: le port du masque est désormais obligatoire à partir du mardi 1er septembre pour les plus de 11 ans sur tout le territoire de Lyon et Villeurbanne. Dans les autres villes de la Métropole de Lyon et du département, le port du masque devient également obligatoire, pour les plus de 11 ans, dans un périmètre de 50 mètres aux abords des écoles maternelles et primaires, des collèges, lycées et établissements d'enseignement supérieur, ainsi que des entrées et sorties des gares ferroviaires, stations de métro, arrêts de tramway et de bus.
 


Ces mesures interviennent alors que le département du Rhône est passé la semaine dernière en zone de circulation active du virus, avec un taux d'incidence supérieur à 50 cas pour 100.000 habitants, ce qui lui vaut d'être classé en "rouge" comme d'autres départements. Le taux d'incidence est plus précisément de 93 cas pour 100.000 habitants à Lyon, et de 110 à Villeurbanne.

 

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