Le professeur décapité "a été respectueux", estime le recteur de la mosquée de Lyon qui est également président du Conseil des mosquées du Rhône. Ce dimanche 18 octobre, il a réuni une trentaine d'imams des mosquées du département du Rhône pour "trouver des solutions."

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"[Samuel Paty] était en droit d'élever le niveau intellectuel sur la tolérance et la liberté d'expression. Il a été respectueux et a même proposé aux élèves qui pourraient se sentir choqués de sortir. Il a voulu parler sans vexer, sans blesser", a déclaré Kamel Kabtane, le président des mosquées du Rhône.  "En France, la liberté d'expression existe et il faut qu'elle existe", ajoute le recteur, pour qui le ou les auteurs des faits ont prouvé par leurs actes qu'ils ne sont "pas religieux".  "Je n'incrimine pas l'islam, qui est une religion de la paix et de la tolérance. L'auteur des faits est un illuminé. Ces terroristes n'ont rien de religieux. Ils se réclament du prophète alors que le Coran dit : celui qui a tué un homme, c'est l'humanité toute entière qu'il a tuée. Le prophète n'a pas besoin de ces gens-là. La religion est indemne. Ces terroristes ne sont pas des religieux mais utilisent la religion pour prendre le pouvoir", dit-il.

L'ensemble des musulmans se regarde en disant : qu'a-t-on pu faire pour en arriver là ?

Kamel Kabtane

 


Ce dimanche après-midi, Kamel Kabtane a réuni des imams de plusieurs mosquées du Sud et de l'Est de Lyon. Outre une condamnation unanime, les dignitaires ont essayé de trouver des solutions pour éviter les amalgames qui ne manqueraient pas de voir le jour. Pour lui, le plus difficile est sans doute de trouver une voie médiane qui permette de conserver des liens avec les jeunes qui ne fréquentent plus les lieux de culte officiels. Des jeunes qui trop souvent, apprennent les préceptes de l'islam sur les réseaux sociaux. 
Car pour le dignitaire musulman, les réseaux sociaux sont pour une grande part dans la polémique sur l'enseignement du professeur qui a précédé son meurtre. 
"Les réseaux sociaux grandissent à la loupe ce qui se passe et donnent une vision déformée. On a manipulé l'enseignement de ce professeur pour en faire quelque chose qui mériterait la mort. Cette situation a tendance à s'amplifier. Les gens ne se parlent que par réseaux sociaux, par invectives", regrette le recteur, disant dorénavant craindre pour ses coreligionnaires.
"Nous sommes engagés à renforcer l’étude des fondements idéologiques de la pensée extrémiste et le combat contre ceux qui l’alimentent, la nourrissent et la financent", a indiqué le Conseil des mosquées du Rhône dans un communiqué.
 
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