Lyon, sur un nuage depuis des semaines, est tombé (3-1) sur le terrain des Girondins, réalistes et solides pour le baptême de leur nouvel entraîneur Gustavo Poyet, dimanche à l'occasion de la 23e journée de Ligue 1.
Lyon restait sur une impressionnante série de 7 victoires d'affilée à l'extérieur. C'est bel et bien fini. Face aux Girondins, les gones ont pris l'eau. Réalistes et solides, c'est avec un 3 à 1 que les Bordelais ont fêté le baptême de leur nouvel entraîneur Gustavo Poyet dimanche à l'occasion de la 23e journée de Ligue 1.
Cette saison, seul le Paris SG, en septembre dernier, avait réussi à dominer la meilleure équipe du championnat à l'extérieur qui restait sur six succès de rang loin de Décines. Mais à Bordeaux, il était bien difficile de reconnaître le Lyon irrésistible des dernières semaines.
Very bad match
"C'est l'un de nos plus mauvais matches de la saison, a confirmé son entraîneur Bruno Genesio (voir encadré). Mentalement, on a été dominé, ainsi qu'au niveau de l'agressivité, de l'intensité.
Comptablement, c'est d'ailleurs une très mauvaise affaire pour le club de Jean-Michel Aulas qui n'a toutefois pas laissé filer sa deuxième place, lors du choc entre ses concurrents Marseille et Monaco dimanche soir, ces derniers se quittant sur un score nul 2 à 2. Les deux olympiques sont au coude à coude avec 48 points chacun, à 11 longueurs du PSG. Lyon garde sa deuxième place au bénéfice de la différence de buts.
3 buts en première mi-temps
La dernière fois que les Gones ont encaissé trois buts en première mi-temps, c'était en septembre 2015, déjà au Matmut Atlantique qui ne leur réussit décidément pas.
Cette fois, ils ont été punis par un modèle de contre amorcé par Malcom et conclu par De Preville (22e), de nouveau en verve, avec un service de Meïté dans l'intervalle.
Malcom l'illusionniste
Ils ont aussi concédé deux penalties: l'un pour une faute imaginaire sur le Brésilien Malcom, l'autre concédé bêtement par le gardien de l'OL Anthony Lopes, auteur d'une sortie complètement ratée dans les pieds de Maxime Poundje. Malcom (27e) et Laborde (45e+2) se sont chargés de les transformer.
"On n'a rien révolutionné non plus, on a fait des choses simples", a expliqué le latéral Poundjé. A la pause, le 3-1 en faveur des Aquitains au tableau d'affichage pouvait paraître surprenant au regard des derniers résultats des uns et des autres.
Costil décisif
Jusqu'à trente mètres du but de Costil, l'OL a construit comme à son habitude, mais ils ont coincé pour s'approcher plus près. Le salut des coéquipiers de Nabil Fekir aurait pu venir des coups de pied arrêtés.
Ils ont fait fructifier le premier -un corner de Fekir repris victorieusement de la tête par Marcelo (44e) pour revenir à 2-1 -mais pas les quatre autres, pourtant idéalement situés.
Ils se sont heurtés à un grand Costil, auteur de trois parades sur deux coups francs placés de Fekir (49e) et Depay (73e), et une reprise de ce dernier (77e).
Un coaching inspiré mais pas décisif
"On ne peut pas espérer grand chose dans ce genre de jour si on ne met pas tous les ingrédients", a estimé le milieu Lucas Tousart, sorti à la pause.
Le sang neuf injecté dans le coaching de Genesio pour apporter du surnombre offensif a donné de l'allant, sans créer de décalages ni désarçonner l'édifice du coach uruguayen, qui a vu les siens solidaires, bagarreurs, à son image, et concentrés pour garder leur cage inviolée lors de la seconde période, qu'ils ont terminée à dix après l'exclusion d'Otavio (76e).
Bruno Genesio: "L'un de nos plus mauvais matches de la saison"
"C'est l'un de nos plus mauvais matches de la saison" a résumé Bruno Genesio, entraîneur d'une équipe de Lyon tombée dimanche à Bordeaux (3-1) qu'iln'a pas reconnu au niveau de l'agressivité et des fondamentaux.
Comment expliquez-vous cette défaite ? Un excès de confiance, la fatigue ?
Bruno Genesio : "Possible, difficile à expliquer après le match. J'ai vu une équipe de Bordeaux agressive dans le bon sens du terme dans les duels et une équipe de Lyon inversement beaucoup trop laxiste. On avait fait beaucoup de changements à Monaco, on avait amené beaucoup de fraîcheur, je ne pense pas qu'il faille se réfugier derrière cette excuse là. Mentalement on a été dominé par cette équipe comme nous on avait pu dominer Paris au niveau de l'agressivité, de l'intensité. Ce soir c'est Bordeaux qui en a mis beaucoup plus que nous et qui a logiquement gagné ce match".
Est-ce le plus mauvais match de votre équipe cette saison ?
Bruno Genesio : "Peut-être parce que l'on ne s'est pas créé d'occasions, on n'a pratiquement jamais eu la possibilité de revenir à part quand on a marqué le premier but en fin de première mi-temps. On s'est dit peut être qu'il y a la possibilité de revenir mais on n'a jamais eu l'emprise sur le match. On n'a pas su faire défendre cette équipe vers son but, il n'y a pas eu assez d'appels en profondeur, pas assez de mouvements autour du porteur du ballon. C'est l'un de nos plus mauvais matches de la saison".
Votre équipe a semblé manquer de sérénité...
Bruno Genesio : "Je ne sais pas si c'est de la sérénité ou un excès de confiance, il y a un peu de tout ça. Il y a des soirs aussi où on est moins bien, cela peut arriver. Il faut se servir de ce de match pour ceux qui vont arriver, ne pas brûler tout ce que l'on a fait jusqu'à maintenant mais l'avoir dans un coin de notre tête et être bien conscient que pour faire des résultats, il y a des fondamentaux qu'il faut respecter et ce soir, on ne les a pas respectés".