Plusieurs dizaines de travailleurs sociaux de Forum Réfugiés et d'ADOMA, 2 associations qui s'occupent des demandeurs d'asile, étaient en grève ce vendredi 6 avril. Ils se sont rassemblés place Guichard. Ils s'inquiètent de la future loi sur le droit d'asile en discussion à l'Assemblée Nationale.
Depuis des années pour certains, ces travailleurs sociaux s'occupent de ces familles ou de ces individus déracinés, qui ont fui leurs pays pour sauver leur vie. On appelle ces derniers des réfugiés au sens de la Convention de Genève. Ils ont droit à une protection, un toit au-dessus de leur tête, une aide pour leur quotidien, une assistance pour monter le dossier, qui sera examiné pour le statut de réfugié. Et les premiers échos de la future loi sur l'asile sont vécus par ces travailleurs sociaux, contradictoires avec le respect des droits fondamentaux.
A l'appel de la CGT et de SUD, ils étaient une soixantaine à se mobiliser pour dénoncer d'ores et déjà la réduction du nombre de jours pour déposer la demande d'asile, des audiences "déshumanisées" en vidéo conférence ou l'augmentation de la durée maximum de rétention.
Les salariés réclament aussi davantage de moyens humains, largement amputés ces derniers mois, afin de pouvoir faire face convenablement à l'accélération des procédures de demandes d'asile. Un surcroît de travail qui entraînerait de nombreux arrêts de travail.