Trois jeunes, un majeur et deux mineurs ont été interpellés après la découverte, dans la nuit du 7 au 8 mai, de tags menaçant de mort des policiers du 8e arrondissement de Lyon. Ils sont présentés devant le Parquet ce vendredi 28 mai et devraient être mis en examen.
Trois jeunes gens seront présentés devant le Parquet vendredi 28 mai, après la découverte de tags visant des policiers du 8e arrondissement de Lyon. "Le majeur a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, les mineurs ont bénéficié du statut de témoin assisté", a précisé samedi 29 mai à l'AFP le parquet de Lyon.
Dans la nuit du 7 au 8 mai dernier des tags ont été retrouvés sur les murs de l’école Jean-Macé, dans le 8e arrondissement de Lyon, sur les murs du vestiaire du stade Saez, ainsi que sur les murs du poste de la police municipale, dans les quartiers Mermoz et Laennec, toujours dans le 8e arrondissement.
Ces différents tags visaient les policiers du commissariat du 8e arrondissement de Lyon, particulièrement ceux de la brigade spécialisée de terrain. Ils mentionnaient Eric Masson, le policier tué à Avignon. Des menaces de morts par décapitation étaient écrites.
''Balle dans le front pour Eric Masson. Prochaine cible -> BST du 8eme'' pouvait-on lire sur les murs.
Le directeur de la DDSP du Rhône (Direction départementale de la sûreté publique) et les policiers de la BST (Brigade spécialisée de terrain) avaient déposé plainte.
L’enquête a permis d’identifier trois personnes. Il s’agit d’un majeur âgé de 19 ans, un mineur de 17 ans et un autre de 15 ans. Tous trois sont domiciliés dans le quartier de Mermoz, dans le 8e arrondissement de Lyon.
Après avoir découvert des éléments qui pourraient indiquer leur présence sur les lieux du délit lors d’une perquisition, les trois jeunes gens ont été interpellés et placés en garde à vue ce mercredi 26 mai.
Ils seront présentés devant le Parquet vendredi 28 mai et devraient être mis en examen dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour menace de mort et outrage sur Personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que pour dégradation de bien public.
Ce n’est pas la première fois que des tags dans le 8e arrondissement ont été découverts. En, octobre 2020, ces tags menaçaient de décapitation le maire d’arrondissement Olivier Berzane (écologiste) ainsi que le personnel de l'école Philippe-Delorme.
A l’époque, Olivier Berzane avait dénoncé "une bêtise extrême", avant d’ajouter ne pas vouloir ''surréagir et donner plus d'importance que cela à des gens qui veulent se donner une visibilité''. Les auteurs, âgés de 18 et 19 ans avaient alors été rapidement retrouvés, jugés puis condamnés le lundi 2 novembre 2020, à deux ans de prison dont un an avec sursis.