Les 4113 victimes du nouveau Levothyrox ont perdu leur procès au civil contre le laboratoire Merck. Le tribunal de Lyon a estimé que le laboratoire n'avait commis aucune faute dans l'information dûe aux patients et qu'il n'y avait donc aucun préjudice susceptible de leur valoir une indemnisation.
Elles espéraient une indemnisation conséquente pour le préjudice subi. Les victimes du nouveau Levothyrox n'ont pas obtenu gain de cause devant la justice lyonnaise. Le tribunal d'instance de Lyon a rendu sa décision ce mardi 5 février.
Il estime que le laboratoire Merck n'a pas commis de faute dans l'information dûe aux patients. Les 4113 patients qui s'estimaient trompés et réclamaient des indemnités sont donc déboutés. Ils devront par ailleurs assumer les frais de justice.
Le défaut d'information au coeur du procès
Plus de 4000 plaignants avaient donc engagé une procédure en indemnisation contre le laboratoire Merck, dont le siège est à Lyon. Il estimaient avoir été trahis par le changement de formule du Levothyrox, source, selon eux, d'effets indesirables et pour certains de symptômes sévères. Au coeur du procès donc, l'information préalable dûe aux patients. Une obligation de transparence qui n'avait pas été respectée selon les victimes. Elles demandaient chacune 10 000 euros.Lors de l'audience, l'avocat du laboratoire avait détaillé pendant trois heures toute la communication mise en place à l'époque. Il admettait par ailleurs le principe d'une expertise médicale pour certains d'entre eux. Il voulait établir formellement l'absence de corrélation entre la nouvelle formule du médicament et les symptômes décrits par les plaignants. L'avocat des victimes, lui, refusait la moindre expertise, trop complexe s'agissant du nombre de cas. En définitive, le tribunal a privilégié les arguments du laboratoire. Une procédure pénale contre le laboratoire Merck est néanmoins en cours d'instruction par la justice marseillaise.