En réaction à la manifestation organisée par des groupes de l'ultra-droite lyonnaise vendredi 21 octobre, le parquet de Lyon a annoncé ce mardi 25 octobre avoir ouvert une enquête pour "provocation publique à la haine".
Quatre jours après les débordements racistes et xénophobes qui ont émaillé la manifestation organisée par des groupuscules de l'ultra-droite lyonnaise dans le centre-ville, le parquet de Lyon a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "provocation publique à la haine et ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion". L'enquête a été confiée à la direction départementale de la sécurité publique du Rhône.
L'ouverture de cette enquête s'effectue "dans le prolongement" du signalement effectué lundi par le préfet du Rhône au procureur de la République de Lyon "concernant la manifestation de l'ultra-droite de vendredi" dernier, précise le parquet.
Des banderoles xénophobes
Les organisateurs du cortège avaient affirmé organiser une marche en "hommage" à Lola, la collégienne tuée dans de terribles circonstances à Paris. La manifestation, tenue vendredi soir dans le centre de Lyon, avait rassemblé 100 à 150 personnes, selon la préfecture. Des vidéos sur les réseaux sociaux, notamment sur le compte Twitter du groupuscule "Remparts", avaient montré des personnes cagoulées crier "immigrés assassins", avec une banderole "Justice pour Lola, l'immigration tue".
Les membres de l'ultra-droite faisaient référence avec ces slogans aux circonstances de la mort de Lola. Dans cette affaire, la suspecte, de nationalité algérienne, était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment de la mort de Lola, tuée le 14 octobre.
Lundi 24 octobre, le maire de Lyon, Grégory Doucet, avait déjà réagi demandant la dissolution de "Remparts Lyon", une structure d'extrême-droite héritière de l'association dissoute "Génération identitaire". Le maire écologiste de Lyon a envoyé une lettre au président de la République Emmanuel Macron pour demander la dissolution de "Remparts".