Les véhicules de Crit’Air 5 et non classés ne pourront plus circuler dans la zone à faibles émissions à partir du 1er septembre. Le Conseil de la Métropole de Lyon a entériné des mesures d’aides pour permettre aux conducteurs de changer de véhicule ce lundi 14 mars.
Lyon, Villeurbanne, Bron, Vénissieux ou Caluire. A partir de septembre, les véhicules les plus polluants, les véhicules de Crit’Air 5 et non classés, n'auront plus le droit de circuler dans la zone à faibles émissions (ZFE).
Pour aider les utilisateurs à changer de véhicule, les élus ont voté ce lundi 14 mars des aides, en complément de celles accordées par l'état, allant de 1000 à 2000 euros. Elles concernent sept foyers fiscaux sur dix.
Une aide selon le type de véhicule et le revenu fiscal
« Pour les plus pauvres, il y a 3000 euros d’aide de l’état, plus 2000 euros d’aide de la métropole, plus 1000 euros de surprime ZFE. En plus du bonus écologique ou de la prime à la conversion. Ça correspond à des sommes assez importantes. C’est dégressif au fur et à mesure qu’on augmente de revenu fiscal par part (...) Pour les classes moyennes, l’état ne donne rien mais nous avons décidé de donner 1000 euros d’aide » détaille Jean-Charles Kohlhaas, vice-président Europe écologie les Verts de la Métropole de Lyon, chargé des déplacements.
Ce coup de pouce financier de la métropole de Lyon sera donc calculé selon le revenu fiscal et le type de véhicule utilisé. Des dérogations temporaires et permanentes seront accordées pour les véhicules handicapés ou spécialisés par exemple.
Habiter le Grand Lyon
Pour bénéficier de ces aides, il faut habiter dans l'une des 58 communes du Grand Lyon. Coût total de l'opération pour la métropole : 4,6 millions d'euros. Une somme qui ne suffit pas à compenser les inégalités sociales pour l'opposition.
« Le problème c’est que d’une zone à faible émission on en devient une zone à forte exclusion, notamment sur l’aspect social. Je rappelle que l’aide maximale est de 2000 euros et qu’une voiture électrique coûte entre 35 et 40 000 euros. Vous voyez le décalage avec la réalité » insiste Philippe Cochet, conseiller métropolitain d'opposition Les Républicains.
« Ils ne vont pas assez loin. On se rend bien compte que derrière tout ça, il y a toujours le "anti-voiture" qui prend le dessus chez eux. On voit que sur d’autres collectivités comme Strasbourg, aussi gérée par des écologistes, le volume d’aides sociales apportées pour accompagner la ZFE est deux à trois fois plus importante que ce que propose la métropole aujourd’hui » regrette Louis Pelaez, président du groupe d'opposition « Inventer la Métropole de Demain ».
D’autres interdictions à suivre
Sur les 700 000 véhicules de particuliers qui circulent dans la métropole, 18 000 seraient estampillés Crit'Air 5. Leur suppression permettrait une réduction d'environ 5% du taux de dioxyde d'azote et de particules fines.
D'autres interdictions vont bientôt suivre. D'ici 2026, seules les voitures électriques ou Crit'Air 1 auront le droit de circuler dans la ZFE.