Des groupes politiques du Grand Lyon dénoncent la méthode retenue pour le redécoupage électoral de la future Métropole prévu en 2020. Le gouvernement doit statuer par ordonnance. L'UMP parle d'"un projet inadapté",l'UDI d'"une cuisine électoraliste". Le groupe "gauche solidaires" réclame un débat.
Le préfet du Rhône a procédé récemment à une consultation des groupes politiques représentés au sein de la communauté urbaine de Lyon. Il a entendu les diverses sensibilités à propos du redécoupage électoral induit par la création de la nouvelle métropole. Une méthode prévue par la loi constitutive (dite "Maptam") et qui laisse au gouvernement le droit de décider lui même, avant 2015 et par ordonnance, des modalités du vote qui interviendra en 2020. D''ores et déjà, plusieurs groupes politiques contestent le dispositif retenu.
François Noël Buffet, sénateur maire d'Oullins et chef de file de l'UMP au conseil du Grand Lyon a le premier dégainé en estimant que le projet de délimitation des circonscriptions électorales de la future Métropole était "inadapté, aussi bien sur la forme que sur le fond". Il a demandé au préfet de région de stopper net la procédure engagée.
Le groupe Lyon Métropole Gauche solidaires regrette de son côté le manque de démocratie et la précipitation avec laquelle ce dispositif se met en place : "Le sentiment métropolitain se construira-t-il ainsi ? Nous ne le pensons pas, alors qu’il s’agit d’un enjeu essentiel". Il réclame ainsi une large concertation publique sur ce sujet et à tout le moins un débat au Grand Lyon .
Le groupe "UDI et apparentés" estime pour sa part que la concertation à peine amorcée "s'achève 5 jours après son ouverture" .Un délai jugé "un peu court" pour décider d'un changement sans précédent pour la vie des habitants du grand Lyon. Christophe Geourjon, président du groupe centriste, voit dans le projet de redécoupage des circonscriptions "une cuisine électoraliste pour permettre à la majorité actuelle de conserver son emprise locale au détriment de l'intérêt général".
Christophe Geourpon a par ailleurs adressé une lettre au premier ministre pour lui demander "de renoncer à l'usage d' une ordonnance pour définir le mode d'élection de la Métropole".