Après une semaine d'occupation, dans 15 écoles de l'agglomération lyonnaise, le collectif "Jamais sans toit" continue son action. Hier, une délégation a été reçue par le directeur départemental de la cohésion sociale mais aucune solution concrète n'a été apportée aux familles.
Depuis le 20 novembre, une quinzaine d'écoles rouvrent leurs portes en fin de journée pour accueillir des familles sans domicile, pour la nuit. Des occupations pour dénoncer la situation d'au moins 194 enfants SDF et de leurs familles qui vivent dans une grande précarité.
Le collectif "Jamais sans toit" demande "un logement durable et décent pour ces familles; que l’ensemble des droits fondamentaux prévus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France en 1989, soient appliqués, que soit délivré à leurs parents, si nécessaire, un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale » permettant l’exercice d’une activité professionnelle."
Hier en fin d'après-midi, 11 représentants des parents d'élèves, d'enseignants et de familles SDF avaient rendez-vous avec Gilles May-Carles, le directeur départemental de la cohésion sociale(DDCS).
Après deux heures d'entretien, ils sont ressortis déçus, aucune solution concrète n'a été proposée pour la plupart des 70 familles.
La DDCS a reconnu que "leurs services ne disposent que de trop peu de solutions en l'état actuel de la réglementation" et s'est engagée formellement à faire réétudier l'ensemble des demandes qui lui ont été remises, tout en précisant qu'elles ne seront pas toutes satisfaites.
La DDCS a rappelé que sur l'agglomération, 7 884 personnes sont sans solution d'hébergement. 1 200 places d'hébergement d'urgence ont été prévues pour un déploiement progressif pour cet hiver 2014 dans le cadre du plan grand froid. 346 places ont déjà été attribuées à ce jour et doivent être attribuées selon des critères de priorité : santé, handicap, enfants jeunes, femmes enceintes, personnes âgées. D'autres places seront progressivement ouvertes. Certaines familles pourraient en bénéficier.
En attendant, la mobilisation continue.