Nettoyons Lyon : des bénévoles repêchent les déchets dans le Rhône et la Saône

Ce dimanche 30 août 2020, ils étaient une cinquantaine en bordure du Rhône, en plein coeur de Lyon. Une toute jeune association baptisée, Nettoyons Lyon, leur a confié une mission : récupérer les déchets jetés dans l'eau, ou encore abandonnés sur la rive. 

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La pêche est bonne, comme à chaque fois. Ce qui est pourtant malheureux à dire. Pourquoi ? Parce qu'avec l'association Nettoyons Lyon, ce ne sont pas des poissons que vous remonterez de la Saône ou du Rhône, mais des vélos, trottinettes et barrières métalliques.
Depuis début août, Nicolas Navrot a décidé de se lancer dans le nettoyage du fleuve et de la rivière de la ville de Lyon. Chaque semaine, il lance des appels sur les réseaux sociaux pour que des bénévoles se joignent à lui. Et, ça marche.
 

L'idée, c'est de dépolluer, de faire de la sensibilisation à l'écologie auprès de tout public. Mais on ne veut pas en faire un moment triste, mais montrer qu'on peut aussi trouver un côté ludique à la dépollution tout en étant utiles à la planète.

Nicolas Navrot, fondateur de Nettoyons Lyon

Des déchets, par centaines de kilos

Les bénévoles de Nettoyons Lyon sont à l'oeuvre quasiment tous les jours, durant ces vacances estivales. Et il n'y a pas un jour où ils rentrent bredouilles. Leur technique est simple : des crochets ou des aimants accrochés au bout d'une corde suffisent pour remonter de multiples objets qui dorment au fond de l'eau.

Deux-roues, motorisés ou non, trottinettes, caddies de course, barrières métalliques... Mais aussi des matelas, des draps. Et parfois, des objets plus insolites comme une arme à feu.
 

Que deviennent ces déchets une fois sortis de l'eau ? 

Plusieurs options s'offrent au groupe actif de bénévoles. D'autres associations font parfois de la récup' et permettent ainsi le recyclage de tonnes de ferrailles. En ce qui concerne les trottinettes, les opérateurs lyonnais sont alertés. Et puis, bien souvent, cela se finit tout simplement à la déchetterie grâce au prêt d'un véhicule utilitaire pour tout transbahuter.
   

De plus en plus de Lyonnais, séduits par l'initiative

Ce dimanche 30 août 2020, une cinquantaine de personnes ont passé une bonne partie de l'après-midi en bordure du Rhône. Parmi ces "repêcheurs de déchets", Alexandra qui a répondu à l'appel de Nettoyons Lyon pour la 3e fois en l'espace d'une semaine.
Après avoir ramassé des déchets aux Philippines où elle était bloquée par l'épidémie de coronavirus, la jeune femme a trouvé naturel de poursuivre sur cette voie, une fois rentrée. "J'ai envie de sauver la planète" confie-t-elle de manière énergique.

Pierre, lui, est avec un autre groupe, sous la Passerelle du Collège. Pas de crochets ou d'aimants jetés dans l'eau, c'est à la main qu'il fait le ménage là où un squat avait été établi. Dans son sac poubelle, Pierre a déjà glissé des cadavres de bouteille en verre, des capsules... "On trouve de tout, y compris des seringues".

Sur la session du jour, les bénévoles étaient de tout âge. Certains sont venus en famille, avec enfants. Le pari de faire naître des vocations éco-citoyennes est bel et bien lancé. "Mon fils de 13 ans a découvert cette démarche écolo cet été grâce à la gentillesse d’un membre actif sur les bords de Saône ! Merci à lui car depuis il n’arrête pas !" témoigne une maman sur un réseau social.
En l'espace de trois semaines, la page Facebook de Nettoyons Lyon a déjà conquis plus de 2.000 personnes.

 
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