Une dizaine de militants de la Confédération paysanne ont occupé les locaux de la division Agro de BASF à Ecully, près de Lyon. Ils dénoncent l'utilisation illégale de techniques OGM concernant certaines marques de colza.
Une dizaine de de membres de la Confédération paysanne ont occupé durant une heure les locaux de la division Agro de BASF à Ecully, près de Lyon. Cette action contre la multinationale vise à dénoncer la commercialisation des Colzas Clearfield. Depuis une dizaine d’année, BASF développe des variétés de colza sous brevet Clearfield. Or, les militants de la Confédération ont constaté que cette variété de colza est tolérante aux herbicides, ce qui laisse à penser qu'elle est génétiquement modifiée.
Une reproduction qui introduit la "multiplication de micro-spores"
Pendant une heure, des échanges ont eu lieu entre le groupe de représentants syndicaux et le directeur de la communication de BASF Agro. "Une discussion longue et animée" reconnaît Guy Kastler, responsable de la commission semences à la Confédération paysanne au niveau national. Ce colza, selon la confédération, est reproductible à partir de son seul pollen, sans passer par l'étape naturelle du croisement sexuel. Le colza Clearfield est obtenu notamment par une technique de multiplication de micro-spores qui peut être assimilée à une modification génétique, affirment les syndicalistes paysans. Inexact !, répondent les ingénieurs de BASF Agro qui expliquent que ce colza est obtenu par mutagénèse. Une technique couverte par la réglementation européenne dans un cadre parfaitement légal, veut rectifier Jean-Marc Petat, directeur du développement durable de BASF Agro.