Avec les beaux jours, certains oiseaux commencent leurs migrations, annonçant le printemps. Premier phénomène observé le long de la vallée du Rhône : la migration des cygnes de Bewick. Une observation qui s'est déroulée pendant des heures et qui a permis d'établir une carte précise de leur plan de vol.
Ce 5 mars, le temps était idéal pour observer le passage des cygnes de Bewick dans la vallée du Rhône. Partis de Camargue, les anatidés se sont envolés pour le détroit de Bering en Russie. Leur route est passée par la vallée du Rhône. Une vingtaine de bénévoles, d'ornithologues ou d'amoureux de la nature, jumelles et appareils photos à la main, ont suivi très précisément leur progression.
Le phénomène migratoire en soi n'est pas exceptionnel, ce qui l'est c'est le suivi tout le long du parcours. Rien que sur la métropole lyonnaise, une dizaine de données ont ainsi pu être collectées.
Cyrille Frey, chargé de mission L.P.O. Auvergne-Rhône-Alpes
Une espèce à part
Le cygne de Bewick est une espèce classée "vulnérable" par l'Union Européenne. On les distingue de "nos" cygnes grâce à leur cou plus court et leur bec jaune et noir.
"Une moyenne de 45 km/h"
Les cygnes de Bewick sont partis de leur lieu d'hivernage, en Camargue, en début de matinée. En quelques heures, ils étaient à hauteur du poste d'observation de la L.P.O. à Pierre Aiguille dans la Drôme. Après une "pause déjeuner" sur le barrage de Saint-Pierre de Bœuf (Rhône), ils ont été repérés à 15h45 au-dessus de Lyon. Pendant près de 6 heures, les observateurs se sont passés le mot afin de suivre leur route au plus près.
Pour la L.P.O. cela permet d'établir une carte précise de leur parcours, et même d'évaluer leur vitesse moyenne à 45 km/h.
Un parcours "classique", puisque après leur passage au-dessus de Lyon, ils sont partis vers l'est-nord/est, confirmant ainsi leur plan de vol vers l'Europe du Nord puis la Russie où ils s'établiront pour la période de nidification, dans la Toundra.
Appel à la vigilance
Après les cygnes de Bewick, la L.P.O. lance un appel à tous les passionnés. La période des migrations a commencé.
Les premières hirondelles sont arrivées dans le Vaucluse, les martinets devraient bientôt suivre le mouvement. Un plan de sauvegarde de ces espèces a d'ailleurs été mis en place sur la métropole lyonnaise. Tous les habitants sont invités à repérer et à communiquer les lieux de nidification de ces oiseaux afin de les protéger.
Si le temps s'y prête, le mois de mars sera la bonne période pour revoir tous ces oiseaux qui viennent s'installer aux beaux jours sous nos latitudes.