Le barreau de Lyon a publiquement fait part de son indignation quant aux menaces dont David Metaxas fait l'objet. L'avocat est la cible de mouvements d'extrême droite appelant au meurtre contre lui depuis le procès de l'affaire Axelle Dorier.
David Métaxas défendait l'un des deux accusés dans le procès de l'affaire Axelle Dorier, jeune femme de 22 ans renversée puis traînée sur plus de 800 mètres rue de l'Antiquaille à Lyon.
Les deux hommes jugés coupables de violence volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner et de non assistance à personne en danger ont été condamnés à 12 ans de réclusion criminelle et 5 ans dont deux fermes de prison avec sursis.
Des peines jugées insuffisantes par certains groupes qui dénoncent une forme de laxisme de la justice et reprochent à l'avocat David Métaxas d'avoir défendu un des accusés.
Ce dernier a fait l'objet depuis le verdict rendu le 20 janvier 2023 de plusieurs messages de menaces et d'appel au meurtre sur les réseaux sociaux
"On va te flinguer batard" peut-on lire sur un tweet. Ce ne sont pas des menaces mais un avertissement. On va te crever sale batard, ton cabinet va exploser, on est chez nous à Lyon"
Des menaces et des propos qui font clairement référence aux origines magrébines de son client dans l'affaire de la mort d'Axelle Dorier dont plusieurs groupes identitaires se sont emparés.
Ne pas banaliser
"Qu’un avocat soit menacé, insulté et pris pour cible parce qu’il a fait son métier de défense est absolument intolérable" a déclaré le barreau de Lyon dans un communiqué. "Il ne faut pas le banaliser, encore moins s’y habituer."
David Metaxas avait porté plainte le 1er février et expliquait alors au micro de france 3 : "depuis le délibéré dans l'affaire Axelle Dorier, je suis menacé de mort par des gens d'extrême-droite qu'on a clairement identifié comme appartenant à des réseaux identitaires".
Un article particulièrement choquant titré "une balle pour l'avocat de la vermine" représente le visage de l'avocat, une cible sur le front . Un appel au meurtre condamné par l'ensemble de la profession. Dès l'annonce du verdict le 20 janvier, un groupe de militants identitaires s'était rendu au palais de justice de Lyon pour déployer une banderole, un acte dont la famille d'Axelle dorier a tenu a se désolidariser.