La majorité écologiste à la tête de la Métropole de Lyon prévoit de supprimer 1 300 places de parking réservées aux voitures sur la Presqu'île. Une pétition a été signée par plus de 5 000 personnes opposées à ce projet, selon le maire LR du 2e arrondissement.
Chaque mètre carré vaut très cher sur la Presqu'île de Lyon, l'étroite bande de terre entre Saône et Rhône où se situe l'hypercentre de la troisième ville de France. Pour encourager les habitants et les visiteurs à utiliser des mobilités douces pour se rendre dans cet espace urbain très dense, les écologistes à la tête de la Métropole de Lyon prévoient de supprimer 1 300 places sur 8 000 réservées aux voitures dans les parkings souterrains LPA dans ce périmètre.
Cette coupe claire dans le nombre de places de parking sur la Presqu'île hérisse le poil de Pierre Oliver, le maire Les Républicains du 2e arrondissement de Lyon. L'élu de droite a lancé une pétition pour inviter les habitants et les visiteurs qui fréquentent la Presqu'île à exprimer leur mécontentement. Au 24 octobre, plus de 5 000 personnes avaient déjà signé la pétition selon Pierre Oliver. La pétition est à signer via un document en ligne créé par l'élu LR. Le nombre de signataires n'apparaît donc pas publiquement. Nous n'avons pas pu vérifier ce chiffre.
"Entre 75 et 80% des gens qui signent la pétition sont d'ailleurs de Lyon centre"
Pierre Olivermaire LR du 2e arrondissement de Lyon
"J'ai beaucoup de retours de commerçants qui me remercient qu'on les protège. Les associations de commerçants de la Presqu'île ne comprennent pas cette décision politique, après avoir subi pendant deux ans les gilets jaunes puis le Covid. Ils disent que c'est le troisième coup de poignard. Entre 75 et 80% des gens qui signent la pétition sont d'ailleurs de Lyon centre", revendique Pierre Oliver. Il affirme que les parkings souterrains de la Presqu'île sont régulièrement pleins en journée les week-ends.
Les écologistes à la tête du Grand Lyon mettent en avant le fait que les 1300 places de parking ne seront pas supprimées, mais plutôt transformées en places de stationnement pour vélos, motos et voitures en autopartage.
La Métropole maintient son projet
Pierre Oliver veut parvenir, grâce au soutien d'une frange importante d'habitants et de commerçants de la Presqu'île, à infléchir la position de la Métropole. "Avec la pression populaire, on va essayer de trouver un meilleur équilibre avec peut-être une suppression de 5 à 10% du nombre de places".
Nous avons contacté la Métropole de Lyon pour savoir si cette pétition pouvait pousser la majorité écologiste à infléchir sa position. "La Métropole va maintenir son projet de redéploiement et de transformation des places de parking pour un meilleur partage des espaces afin que toutes les mobilités puissent y trouver leur compte", nous a répondu le service communication.