Paul Bocuse, décédé samedi à 91 ans était "l'incarnation de la cuisine française", a salué le président de la République Emmanuel Macron dans un communiqué.
Le président de la République a déclaré que "son nom seul résumait la gastronomie française dans sa générosité, son respect des traditions mais aussi son inventivité", estimant que la gastronomie française perdait avec Paul Bocuse "une figure mythique qui l'aura profondément transformée". "Les chefs pleurent dans leurs cuisines, à l'Elysée et partout en France. Mais ils poursuivront son travail", a ajouté Emmanuel Macron.
Dans le communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron évoque les fidélités de Paul Bocuse. "Fidélité à la France, lorsqu'il s'engagea dans l'Armée française de la Libération aux côtés du Général de Gaulle. Fidélité à ses maîtres, en particulier au grand Fernand Point dont il ne cessa d'honorer la mémoire".
"Fidélité à ses amis, qui sont devenus avec le temps la légion admirable de la gastronomie française, depuis les frères Troisgros jusqu'à René Lasserre, de Michel Guérard à Gaston Lenôtre, de Christian Millau à Charles Barrier, rejoints au fil des années par des épigones reprenant le flambeau et assurant la perpétuation de
son oeuvre", note le communiqué.
Le président salue aussi sa fidélité "à sa terre de Collonges-au-Mont-d'Or", où "se nourrissait ce feu sacré qui ne le quitta jamais et qui lui permit de faire entrer dans la modernité la gastronomie française sans la renier ni la trahir, mais en la portant vers de nouveaux sommets".
Le chef de l'Etat salue encore "un militant inlassable de la transmission, dont il fit un des combats de sa vie". "De Paul Bocuse restera l'exemple d'un maître incontesté et généreux, alliant l'exigence la plus grande et l'humanité la plus simple. Il restera aussi et surtout une oeuvre, faite de recettes, de savoir-faire, de produits et de saveurs qu'il
sut allier, rendant accessible à tous les secrets de son génie culinaire", ajoute le communiqué.
Régis Marcon, chef triplement étoilé, déplore "la perte d'un père"
Régis Marcon, le chef triplement étoilé de Haute-Loire (St Bonnet-le-Froid), a évoqué la perte d'un père : " Pour moi, c'était un peu un papa parce que j'ai perdu mon papa très jeune et c'était quelqu'un qui représentait beaucoup pour moi", a poursuivi Régis Marcon,
Le président du concours du Bocuse d'Or France, rend aussi hommage à "un monument de la cuisine". "Des leaders tels que lui, cela booste un métier", ajoute celui qui a baptisé son dernier fils Paul en l'honneur du chef lyonnais.