Fragilisé par des affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans son diocèse de Lyon, qu'on lui reproche de ne pas avoir dénoncées, le cardinal Barbarin a admis "des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres", devant 220 membres du clergé réunis lundi à huis clos.
220 prêtres du @diocesedelyon à Valpré pour leur réunion de travail sur la lutte contre la #pédophilie. pic.twitter.com/DW47zQj0qR
— Diocèse de Lyon ن (@diocesedelyon) 25 avril 2016
"Il est apparu que, dans la connaissance de certains faits, on n'avait pas tous les éléments. Nous avons manqué à nos obligations d'investigation, de recherche de la vérité", a complété Yves Baumgarten, vicaire général modérateur du diocèse, en évoquant une "responsabilité collective".
Il s'exprimait devant la presse à l'issue d'une réunion des prêtres du diocèse à Ecully, près de Lyon, autour de Philippe Barbarin. "Le cardinal a notamment reconnu que le diocèse avait commis des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres", a-t-il souligné en lisant un communiqué du diocèse.
Interrogé sur d'éventuels appels à la démission de l'archevêque, le vicaire a répondu que certains prêtres étaient favorables à une mise en retrait le temps des enquêtes judiciaires, mais que la grande majorité d'entre eux était favorable à la poursuite de sa mission.
Le diocèse a parallèlement annoncé la mise en place d'une cellule d'écoute et d'un collège d'experts, déclinaison locale des mesures lancées mi-avril par l'Église de France pour faire la lumière sur la pédophilie dans ses rangs, y compris sur les faits les plus anciens. D'autres mesures seront effectives à partir du 1er septembre pour renforcer la formation, la prévention et les critères de nomination des prêtres au sein du diocèse.
Le reportage dans le 12/13 Rhône-Alpes du 26 avril
26/4/16
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©France 3 RA
Le point dans le Soir 3 du 25 avril
extrait Soir 3 - 25/4/16
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