PHOTO. Dance in Lyon : l'époustouflant travail d'un photographe pour sublimer la ville

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Le photographe Yanis Ourabah signe le projet "Dance in Lyon". Des instantanés des sites les plus emblématiques de la ville mis en mouvement par la danseuse Anna Romanova qui pose devant l'objectif. Un reportage signé Faustine Magnetto et Zahra Douche. ©France Télévisions

En 2012, le photographe lyonnais Yanis Ourabah a décidé de sortir la danse et les danseurs des studios pour les faire poser dans les rues de Lyon, sur les toits des immeubles, au cœur des chantiers du métro... Une manière de mettre en valeur l'architecture et le patrimoine de la ville, avec le projet "Dance in Lyon".

Pas de scène ni de parquet, pas de barre ni de miroir... Des demi-pointes qui battent le pavé, ça n'est pas commun ! L'idée est née dans l'esprit de Yanis Ourabah. Ce photographe lyonnais mène de front une carrière de prestataire auprès d'entreprises et un projet artistique au long cours. Depuis 2012, il propose à des danseurs de tous les horizons d'évoluer dans différents décors urbains, avec une prédilection pour la ville de Lyon.

Faire sortir la danse des studios

Hip-hop, break dance : la rue leur appartient et plus personne n'est surpris de voir ces artistes investir le paysage citadin... Mais Yanis Ourabah n'est pas allé chercher ses modèles sous le péristyle de l'Opéra de Lyon, haut lieu des battles locales. C'est parmi les membres du ballet de l'Opéra qu'il les a choisis pour mener à bien le projet "Dance in Lyon". "L'idée, c'est avant tout de faire sortir la danse des studios", explique-t-il. "Pour moi, c'est un univers un peu trop fermé, un peu trop élitiste, et qui a besoin de respirer."

"Il sait exactement ce qu'il veut voir"

Anna Romanova est danseuse de ballet à l'Opéra de Lyon. C'est l'une de ces multiples modèles. Et elle fait plus que poser, elle est partie prenante dans cette création commune : "Il sait exactement ce qu'il veut voir, donc il peut corriger les poses, mais il me laisse aussi de la liberté, et c'est ça que je trouve superbe", confie-t-elle.

Sa silhouette gracile s'inscrit dans les espaces les plus insolites : devant une fontaine place Maréchal Lyautey, dans l'allée d'un jardin ou plus surprenant sur un passage piéton... Arrêtée en plein saut, suspendue au-dessus du sol, toute en tutu ou en grand écart, la danseuse sublime les architectures, dans un dialogue entre le mouvement et les lignes graphiques des décors, dans un jeu de proportions entre la figure humaine et l'immensité de la ville.

Un projet né il y a 12 ans 

Son projet "Dance in Lyon" naît il y a 12 ans. C'est l'histoire d'une rencontre avec cette danseuse à la sortie du conservatoire. Depuis, il publie ses clichés sur Instagram, expose ses photos et multiplie les projets autour de la danse. 

Yanis Ourabah est issu du monde des sports de glisse. Pourtant, il maîtrise désormais le langage et quelques figures de danse classique. 

"En fait, il y a pas mal de points communs entre le sport extrême, la photo de snowboard et la photo de danse. Que ce soit un skieur ou une danseuse, chaque personne a son propre style. Et c'est ce que j'essaie de transmettre à travers les photos", explique l'artiste. En plus du style, la quête infinie du photographe est la même : le mouvement idéal.

Avec plus de 20 000 photos à son compteur, Yanis Ourabah rêve d'exporter son projet Dance in Lyon dans d’autres villes françaises.

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