Pollution aux perfluorés : à Lyon, une vaste étude sur les œufs des poulaillers

Les œufs de poules des particuliers vont faire l'objet d'une étude afin d'évaluer l'impact d'une pollution aux perfluorés dans le sud de Lyon. Depuis la découverte de ces polluants dans ce secteur de la métropole lyonnaise, les investigations se poursuivent afin d'en mesurer l'impact sur la santé humaine.

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C'est la suite logique d'un plan de lutte contre les perfluorés, les PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées). Découverts il y a un an dans le secteur de "la vallée de la chimie" au sud-ouest de Lyon : ils font, depuis, l'objet de nombreuses études.

Les habitants concernés seront contactés.

Lors de la dernière réunion du comité des élus le 28 avril 2023, l’ARS (Agence Régionale de Santé) a confirmé qu’un programme de prélèvements d’œufs issus de poulaillers des particuliers sera déployé sur toutes les communes limitrophes de Pierre-Bénite, Oullins, Saint-Genis-Laval et Irigny. Un échantillonnage, basé sur un maillage territorial, devra permettre "une représentativité des résultats en tenant compte de la distance par rapport à la plate-forme industrielle et des vents dominants". En clair, les communes sont invitées à recenser les habitants qui possèdent un poulailler chez eux. Selon les secteurs géographiques, seuls quelques habitants seront alors contactés directement par les mairies concernées.

Les habitants aimeraient tous que l'on fasse des prélèvements chez eux, mais cela n'aurait pas de sens et couterait cher. On va cibler la récupération des œufs de poulaillers selon une stratégie d'étude.

Un porte parole de la Préfecture du Rhône

Principe de précaution maintenu

Dans une quinzaine de communes aux alentours des sites industriels d'Arkema et de Daikin, il est déconseillé de consommer les œufs des poulaillers chez les particuliers. "Le principe de précaution est toujours maintenu dans l'attente des résultats de cette nouvelle campagne d'étude", selon la Préfecture.

Les premiers prélèvements pourraient se dérouler dans le courant de ce mois de mai, pour des résultats espérés en juin prochain. Les habitants concernés seront invités à remplir un questionnaire sur les conditions d'élevages de leurs poules.

Le site internet des différents services de l'État, comme celui de l'ARS, sont mis à jour "afin de faire preuve de transparence".

D'autres études menées

D'autres secteurs d'activité font également l'objet d'un suivi, comme chez les maraîchers. Les résultats ne sont pas encore connus.

Concernant la viande, un prélèvement effectué sur un bovin d'un élevage professionnel "s'est révélé conforme à la réglementation".

Quant à la surveillance en rejet des PFAS dans l'eau par les deux sites industriels concernés, la Préfecture du Rhône explique que "ces rejets restent faibles et maîtrisés".

Les PFAS : des polluants éternels

Ils s'agit de substances qui contiennent des milliers de molécules différentes. Leur stabilité chimique en fait des produits qui ne se dégradent pas, c'est pourquoi on les appelle aussi "polluants éternels".

On les trouve dans l'industrie et les produits de consommation comme les textiles, les emballages alimentaires ou encore dans des mousses anti-incendies par exemple.

Les effets toxiques et nocifs sont connus sur le métabolisme humain, leur caractère cancérigène est "suspecté".

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