Un cortège de pompiers en colère s'est élancé ce mardi 27 novembre au matin, à Lyon. Ils dénoncent des effectifs inadaptés, et réclament notamment une augmentation de leur rémunération. Ils émettent un préavis de grève à l'occasion de la Fête des Lumières.
Au moins 350 pompiers manifestaient, ce mardi 27 novembre, en direction de la place Bellecour à Lyon. Après un départ de la place des archives, le cortège s'est élancé peu avant 11 heures.
Effectifs, temps de travail et rémunérations
Les hommes du feu demandent le recrutement de pompiers en adéquation avec les « besoins opérationnels ». Selon le délégué syndical Solidaires Sud SDIS Rémy Chabbouh, les effectifs sont sous-dimensionnés par rapport au règlement opérationnel qui fixe le nombre de personnels requis. Les grévistes font aussi valoir une augmentation de 18% de leurs interventions cette année, notamment suite à la sécheresse de cet été, et à une hausse du nombre de secours à personne.
Par ailleurs, les pompiers réclament la mise en place d’un régime de travail prédéfini et sur 12 heures , au lieu de planifications à brève échéance. Enfin, ils estiment que leur rémunération est située très en-dessous de celle de leur collègue de Bordeaux ou du Nord de la France.
Menace sur la Fête des Lumières
Entre les lignes, les grévistes ont évoqué un autre mouvement, du 6 au 10 décembre pour lequel un préavis a été déposé. En perspective, une menace sur la Fête des Lumières, qui nécessite la mobilisation de tous les personnels, face à l'afflux de visiteurs. Si les pompiers peuvent être réquisitionnés, une épidémie "d’empêchements" pour divers motifs n’est pas à exclure. Car de l’avis des organisations syndicales, le mouvement s’annonce très suivi. Selon les manifestants, le dispositif de sécurité est "intenable" au vu des problèmes d'effectifs et d'organisation qu'ils dénoncent.
Les organisations syndicales de pompiers (Solidaires Sud SDIS, CGT, CFTC, UNSA) demandent la médiation du préfet délégué à la sécurité David Clavière qui les recevra mercredi 28 novembre à 10h. Une délégation a été reçue par la direction du SDMIS (Service Départemental et Métropolitain d'Incendie et de Secours), qui semblait être en mesure de proposer 50 postes supplémentaires sur 5 ans, loin des attentes des grévistes.