C'est une première mondiale. L'hôpital de la Croix-Rousse teste un nouveau traitement de l'endométriose par ultrasons. Il s'agit là d'une intervention beaucoup moins invasive et qui s'effectue sans de lourdes séquelles. Le professeur Gil Dubernard a présenté ce protocole innovant dans le 12/13.
L'endométriose est une maladie chronique de l'appareil génital qui touche 5 à 10% des femmes en âge de procréer. L'endomètre est le tissu qui tapisse l'utérus. Dans certains cas, les cellules du tissu utérin peuvent migrer au delà de l'utérus , coloniser les organes périphériques et créer des kystes ovariens. Cette maladie chronique peut prendre des formes très invalidantes dans 10% des cas . Elle se manifeste à certains moments du cycle ou lors des rapports sexuels par des douleurs sévères. L'intervention chirurgicale classique est lourde et peut aller jusqu'à la pose d'un anus artificiel.L'hôpital de la Croix-Rousse tente actuellement une nouvelle approche chirurgicale qui se veut beaucoup moins invasive. On utilise ici les ultrasons,une technologie déjà exploitée pour le traitement de la prostate chez l'homme. De la même facon, on procéde à l'introdution d'une sonde par voie endorectale pour cibler et neutraliser les nodules douloureux.
Cette première mondiale laisse espérer des interventions moins lourdes. L'agence de sécurité du médicament a autorisé à titre expérimental le traitement de dix patientes atteintes d'endométriose digestive profonde. Si la technique est evidemment porteuse d'espoir pour de nombreuses femmes, elle ne peut pas être pour autant systématisée et s'évalue au cas par cas. Le professeur Gil Dubernard, chef du service de gynécologie obstétrique de l'hôpital de la Croix-Rousse estime qu'il s'agit là d'une piste très prometteuse, combinée cette fois à une autre chirurgie "mini-invasive" par endoscopie.
Extrait du journal du mercredi 12 avril présenté apr Sylvie Boschiero :
L'hôpital de la Croix Rousse teste un nouveau protocole d'intervention sur l'endomètriose profonde, une maladie chronique de l'utérus qui toucherait entre 5 à 10 % de femmes en âge de procréer .