Le procès prévu lundi 13 janvier de Bernard Preynat, dont les agressions sexuelles présumées sur de jeunes scouts de la région lyonnaise ont déclenché l'affaire Barbarin, pourrait être perturbé par une grève des avocats, ont indiqué ce vendredi plusieurs sources à Lyon.

Le procès prévu lundi 13 janvier de Bernard Preynat pourrait être perturbé par une grève des avocats, ont indiqué ce vendredi plusieurs sources à Lyon.

Programmé toute la semaine du 13 au 17 janvier devant le tribunal correctionnel, le procès pourrait être reporté d'au moins une journée, les membres du Conseil de l'Ordre de Lyon ayant voté ce vendredi 10 janvier en faveur de la reconduction de leur grève jusqu'à lundi inclus.

Selon des avocats au procès contactés par l'AFP, il est très probable que plusieurs d'entre eux réclament un report à l'ouverture de l'audience lundi 13 janvier.

"Je pense que les débats seront au moins neutralisés lundi. Si le procès démarre mardi 14 janvier, cela n'aura pas beaucoup d'incidence car la durée du procès me semble surdimensionnée par rapport au programme", considère Me Yves Sauvayre, avocat d'une des victimes.


Si la rencontre prévue lundi entre la garde des Sceaux Nicole Belloubet et les instances nationales des avocats n'est pas jugée concluante et si le Conseil national des barreaux le réclame, le mouvement sera reconduit jusqu'au 19 janvier, a ajouté le Conseil de l'Ordre lyonnais.

Bernard Preynat, qui reconnaît la plupart des faits, est poursuivi pour des agressions pédophiles commises voici plusieurs décennies, entre 1971 et 1991, alors qu'il officiait comme vicaire-aumônier scout à Sainte-Foy-Les-Lyon (Rhône).

Dix victimes mineures au moment des faits se sont constituées partie civile, en plus d'une poignée d'associations. Les plaignants, des scouts âgés de 7 à 15 ans à l'époque, reprochent essentiellement à cet ex-curé des attouchements, baisers sur la bouche et caresses réciproques contraintes, notamment sur le sexe. 

Âgé de 74 ans, l'ex-prêtre réduit à l'état laïc au terme de son procès canonique l'été dernier encourt 10 ans d'emprisonnement. Les agissements de l'ancien curé ont par effet de ricochet éclaboussé le cardinal Barbarin, condamné en mars 2019 à six mois de prison avec sursis pour ne pas l'avoir dénoncé à la justice avant sa mise en examen en 2016. Désormais en retrait du diocèse, le primat des Gaules attend la décision de la cour d'appel le 30 janvier.


 
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