Les élus UDI et apparentés de la Ville de Lyon s'opposent dans un communiqué à la publicité éphémère sur les trottoirs. L'agglomération a été choisie aux côtés de Bordeaux et Nantes pour mener cette expérimentation. Ces deux villes se sont rétractées, mais Lyon, elle, hésite encore.
Pourra-t-on bientôt voir des publicités éphémères imprimées sur les trottoirs de Lyon ? Pour le groupe UDI et apparentés de la Ville, c'est un grand non.
Ce mardi 16 janvier, les élus dénoncent dans un communiqué une "décision unilatérale", prise "sans aucune concertation avec les représentants des territoires concernés". Ils pointent du doigt un décret "particulièrement malvenu, notamment au vu des quatre ministres signataires" (le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, la garde des Sceaux et ministre de la Justice Nicole Belloubet, et le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire).
Le 22 décembre dernier, la ville était en effet choisie par décret aux côtés de Bordeaux et Nantes pour conduire une expérimentation pendant 18 mois : le marquage biodégradable sur les trottoirs à des fins publicitaires. Une pratique normalement interdite par le Code de la route et le Code de l'environnement.
Rapidement, Bordeaux et Nantes se sont finalement désistées, qualifiant ces publicités éphémères de "pollution visuelle inutile". Seule Lyon reste floue sur la question. La Métropole a annoncé la tenue prochaine d'une concertation publique.
Pour les élus UDI, c'est clair : ce décret "va à contre-courant de la volonté des villes de réduire l'espace public dévolu à la publicité". "La Métropole et la Ville de Lyon doivent prendre leurs responsabilités en interdisant, à titre conservatoire, cette publicité sur les trottoirs lyonnais", concluent-ils.