Des chiens pour détecter des punaises de lit. Sur le réseau des transports en commun lyonnais, on fait appel à une entreprise spécialisée pour vérifier la présence du parasite après un unique signalement dans un bus il y a quelques jours. Pour l'heure, il s'agit uniquement de détection.
Après les hôtels, les trains, les cinémas, les aéroports, le métro parisien ou encore les écoles... Les signalements de punaises de lit se multiplient notamment sur les réseaux sociaux. Le parasite piqueur semble proliférer partout en France. Il deviendrait presque une psychose nationale. Va-t-elle gagner les transports en commun lyonnais ?
Après un unique signalement survenu il y a quelques jours dans un bus lyonnais, une entreprise extérieure spécialisée va intervenir dans la nuit de ce vendredi 29 au samedi 30 septembre au dépôt de Vaise, dans le 9ᵉ arrondissement. Cette intervention est avant tout une mesure de prévention. Elle est menée à la demande des responsables du réseau. Car la chose est prise très au sérieux par l'opérateur Kéolis, à Lyon.
Pas de preuve avérée : aucun signalement depuis 10 jours
Un signalement a été effectué il y a une dizaine de jours. Mais à ce jour, il n'y a toujours pas de preuve avérée de la présence du parasite piqueur dans les bus du réseau. "Une note a été diffusée à tous les collaborateurs. Nous avons demandé de faire remonter le moindre problème ou signalement", indique-t-on chez Kéolis. Mais pas de suite.
Des investigations vont donc être lancées pour dissiper les soupçons. Pour vérifier la présence effective ou non de punaises de lit dans ce dépôt, l'entreprise a décidé de faire appel à une technique originale, mais qui a fait ses preuves. Ce sont des chiens qui vont se mettre sur la piste de l'insecte. Ces chiens renifleurs vont inspecter chaque véhicule du dépôt de Vaise. Une tâche minutieuse pour ces truffes expertes. Cette intervention est surtout une première pour eux dans les transports en commun. Au besoin, d'autres opérations de dépistage pourront être effectuées par la suite, précise-t-on. Si la présence de l'insecte se confirme, l'entreprise passera à la vitesse supérieure avec de la désinfection.
Mais impossible de dire à ce stade si des punaises de lit sont bel et bien présentes dans les bus des transports en commun lyonnais. Il faut toutefois rappeler qu'un millier de bus circule sur l'ensemble du réseau. À ce jour, ce signalement est le seul enregistré.
Un fléau
Ces insectes, visibles à l'œil nu, se nourrissent la nuit, principalement de sang humain. Les punaises de lit se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers, canapés et fauteuils. Elles sont transportées dans les vêtements et les bagages. Il est difficile de les repérer, car les punaises de lit peuvent s'insinuer dans les moindres espaces. Cependant, une infestation se constate par la présence de piqûres visibles sur la peau, souvent en rang d'oignon ou groupées.
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur du tourisme ou de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides. Une véritable nuisance. En France, les punaises de lit ont infesté plus d'un foyer sur dix ces dernières années, quel que soit le niveau de revenus.
