"Quelle conne !" Gérard Collomb s'excuse après son dérapage envers la maire du 7e arrondissement de Lyon

A l'occasion du conseil municipal de Lyon jeudi 7 mai, qui se tenait en video-conférence, le maire de Lyon, Gérard Collomb, oublie que son micro est activé et insulte son homologue du 7e arrondissement, la maire socialiste Myriam Picot. Il a présenté ses excuses à l'élue.

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"Quelle conne ! Mais non !  Mais elle écoute même pas ! C'est vraiment une c..."  Alors que la conseillère municipale Myriam Picot s'exprime, jeudi 7 mai, en vidéo-conférence, le maire de Lyon, Gérard Collomb, s'énerve. 

 

Séance houleuse

La conseillère était en train de critiquer la décision de fermer les marchés pendant la période de confinement. Passée dans le camp du dissident dans la course aux élections métropolitaines, David Kimelfeld, elle est forcément critique sur la gestion Collomb. Celui-ci s'énerve et oublie quelques secondes son micro. Sur le moment, les autres élus ne relèvent pas ses commentaires, mais la séquence est relayée notamment par nos confrères de Lyonmag.  
 

 

Gérard Collomb s'excuse


Dans un communiqué de presse transmis ce vendredi 8 mai, Gérard Collomb présente ses excuses : "suite au Conseil municipal d’hier, je m’excuse bien évidemment auprès de Myriam Picot - que j’ai tenu à joindre par téléphone - pour cet aparté qui était inadapté et qui ne correspond pas à ce que je pense de cette élue, à qui j’ai demandé au début du mandat d’être Maire du 7e arrondissement et à qui j’ai confié à la Métropole la délégation à la culture." Il justifie par ailleurs son mouvement d'humeur : "ses reproches sur ma décision de ne pas rouvrir les marchés le 8 avril  - en accord avec le Préfet de Région, le Directeur général de l’ARS, le Président de la Métropole, le Président et la Directrice des HCL - alors que nous étions au pic de la pandémie et que nos hôpitaux étaient surchargés m’a tellement semblé décalé par rapport à l’urgence de la situation que ce mot m’a échappé", regrette-t-il.

 

Un tour politique ?

Les soutiens de David Kimelfeld avaient réagi aussitôt, notamment le député LREM Thomas Rudigoz, sur Twitter : "dérapage intolérable du Maire de Lyon qui a tenu des propos insultants a l'encontre de Myriam Picot (...). Votre fonction de Maire, M. Collomb, ne vous donne pas tous les droits, ni tous les pouvoirs."
 

Le candidat EELV, Gregory Doucet, arrivé favori dans la majorité des arrondissements de Lyon lors du 1er tour des élections municipales et métropolitaines, prend le parti de Myriam Picot, également sur Twitter : "Tout mon soutien à Myriam Picot. L'insulte est intolérable et insupportable. Sachons nous respecter en toute circonstance."
 
 

"Il est juste humain"


Du côté de la défense de Gérard Collomb, on explique d'abord une vidéo-conférence tendue et difficile, troublée par de multiples problèmes de connexion. Et ses proches reconnaissent un bref "mouvement de colère après une attitude provocatrice de Myriam Picot. Elle revenait sur la fermeture des marchés, alors que cette décision avait déjà été abordée avant, dans le contexte de crise sanitaire où toutes les décisions étaient difficiles." Louis Pelaez, conseiller municipal et membre de l'équipe de campagne de Gérard Collomb, précise : "elle cherchait à faire de la politique politicienne sur un sujet difficile. Il s'est énervé, oui, il est juste humain, il dit les choses comme tout le monde". 

Le cabinet du maire relativise enfin cet épisode, qui "ne reflète pas la teneur du Conseil municipal placé plutôt sous le signe d’une volonté de lutter ensemble contre la pandémie au-delà de toute distinction partisane". Quant à la question des marchés, soulevée par Myriam Picot et à l'origine de cet éclat, ils doivent être rouverts en accord avec les arrondissements, "à condition qu’ils correspondent aux mesures compatibles avec une sécurisation sanitaire assurée".



 
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