La 33e édition des Sarmentelles s'est déroulée la nuit dernière à Beaujeu, dans la capitale du Beaujolais. Une édition très attendue après une précédente édition sans public en raison de la crise sanitaire.
A Beaujeu, à minuit pile, la traditionnelle mise en perce du tonneau de Beaujolais nouveau s'est déroulée en présence d'un public en liesse. Un événement salué par un feu d'artifice. Les amateurs étaient venus nombreux pour faire la fête à l'occasion de cette 33e édition des Sarmentelles. Une édition très attendue. L'an dernier, en raison de la crise sanitaire Covid, l'arrivée du vin primeur avait été célébrée en toute discrétion. La fête réduite à peau de chagrin à cause des mesures de couvre-feu.
La nuit dernière, troisième jeudi de novembre, on se pressait de nouveau dans les rues de Beaujeu. La petite commune du Rhône est ainsi redevenue le centre du monde, le temps des 12 coups de minuit. Une foule compacte, pas de distanciation sociale ou de masque... les festivités avaient des airs d'ancien monde. De nombreux locaux ont fait le déplacement.
"La fête nous a manqué, c'est toujours un moment convivial. Là, on fête doublement," explique une jeune femme. "Il a un petit goût de reviens-z'y cette année !", s'exclame un autre.
La nuit écoulée marquait surtout le temps du renouveau pour la profession après une année 2020 marquée par le recul des ventes de Beaujolais nouveau.
Des étrangers manquent à l'appel
Un peu à l'écart de la place, sous un immense chapiteau, plus de 900 convives avaient réservé leur diner de prestige. Le repas comptait près de 300 personnes de moins par rapport aux éditions précédentes. Les délégations étrangères, notamment japonaises et russes étaient absentes en raison des contraintes sanitaires Covid. Mais l'ambiance était bel et bien au rendez-vous.
Les étrangers présents ont été mis à l'honneur. "C'était pour moi un rêve depuis des années d'assister au lancement du Beaujolais nouveau. C'est un cadeau d'anniversaire que je me fais," explique, heureux, John Wilshire, représentant des Etats-Unis. "Les Ecossais font de très bons whiskies, mais le Beaujolais est "superbe"!" commente Ross Lyall, représentant de l'Ecosse.
"C'est une belle fête. Les étrangers manquent toujours. Mais c'est comme ça, c'est une année particulière. L'année prochaine on va rebondir," affirme Alain Laforest, Président des Sarmentelles, fataliste mais soulagé.