Comme chaque troisième jeudi du mois de Novembre, à minuit précise, le Beaujolais Nouveau arrive ! La crise sanitaire Covid est passée par là. Comment ce vin s'est-il adapté ? Ce primeur s'exporte t-il toujours autant? C'est le Japon qui pourra déboucher les premières bouteilles ... décalage horaire oblige.
En 2020, les ventes de Beaujolais nouveau ont souffert de la pandémie et des différents confinements. Une mauvaise année avec un recul de 16% des ventes. En 2019, les ventes de Beaujolais nouveau avaient atteint 21,5 millions de bouteilles. En 2020, il ne s'en était écoulé que 18 millions de bouteilles.
Sur le marché français
Les baisses ont été enregistrées dans l'Hexagone, premier marché pour ce vin. Si les ventes de la grande distribution se sont révélées stables avec 6,5 millions de bouteilles écoulées en 2020 (-1,5%), les circuits traditionnels ont enregistré une véritable dégringolade avec 3,5 millions de bouteilles vendues (-28%) chez les cavistes et les producteurs. Le Beaujolais nouveau a largement souffert de la fermeture des bars et restaurants du 30 octobre au 15 décembre.
A l'étranger, les ventes en recul en 2020
A l'export, les chiffres sont également à la baisse : le Beaujolais nouveau a bu la tasse avec un recul de 20%. En 2019, 10 millions de bouteilles se sont envolées vers l'étranger, contre seulement 8 millions l'année du Covid. Le Japon reste le deuxième marché pour le Beaujolais nouveau, après la France.
Malgré la crise sanitaire, l'intérêt des Japonais pour le Beaujolais nouveau est resté fort l'an dernier avec près de 4 millions de bouteilles qui ont pris la direction du Pays du Soleil Levant (-23% par rapport à 2019). Viennent ensuite les Etats-Unis en deuxième position mais loin derrière avec 1,5 millions de bouteilles vendues (-12% par rapport à 2019) et enfin le Canada pour compléter le podium. Dans ce dernier pays, on a constaté un engouement pour ce vin avec un accroissement des ventes de 33% en 2020.
En Europe, les ventes ont été relativement modérées en Allemagne ou en Belgique. En revanche, en Grande-Bretagne, pays traditionnellement amateur de Beaujolais nouveau, les ventes ont nettement reculé de 38% à cause de la crise sanitaire mais aussi du Brexit.