Interdite par arrêté préfectoral, la manifestation contre les retraites et l'inflation a bien eu lieu ce samedi, après avoir été autorisée par le tribunal administratif. Malgré quelques débordements, les pouvoirs publics assurent avoir maitrisé l'évènement.
Les organisateurs avaient promis un "manifestation pacifique, familiale, festive" contre la réforme des retraites et l'inflation. Les forces de l'ordre ont pourtant bien eu recours au gaz lacrymogène, ce samedi 6 mai, lors de la manifestation "contre la réforme des retraites, l'inflation et les violences policières".
Mais le bilan, 4 interpellations, pas de blessé, reste bien moins important que celui de lundi dernier (66 interpellations, 6 manifestants et 19 policiers blessés).
La manifestation avait d'abord été interdite, par arrêté préfectoral, avant d'être à nouveau autorisée ce midi par le tribunal administratif, quelques heures seulement avant le départ du cortège, place Jean Macé.
L'appel ayant était relayé sur les réseaux sociaux par des "éléments radicaux à l’origine depuis plusieurs semaines des dégradations lourdes de commerces et d’importantes blessures de policiers nationaux", les autorités craignaient de nouvelles violences, en marge du rassemblement.
"Il y a toujours des débordements, dans toutes les manifestations, à différentes échelles, et c'est indépendamment de la volonté des organisateurs, évidemment", a déclaré une représentante du Collectif assemblée générale de lutte interprofessionnelle de Lyon, à l'origine de l'évènement et de la saisine de la justice.
"De toutes façons, moi je sortais quand même... Les loyers augmentent, la bouffe augmente, toute augmente... Les retraites n'augmentent pas, les salaires n'augmentent pas. C'est une vie ça ?", s'exclame une manifestante, très remontée.
"Un évènement maitrisé"
"L'arrêté a malgré tout permis de limiter l'affluence d'individus radicaux et le dispositif de forces de l'ordre a empêché que la manifestation dégénère", assure la préfecture, qui reconnaît avoir fait usage de moyens lacrymogènes pour disperser les quelques groupes ciblant les forces de l'ordre.
Le dispositif policier, "adapté aux circonstances et à la disponibilité des forces de l'ordre" aurait également permis aux 650 manifestants d'évoluer dans un calme relatif.
Pour éviter la dégradation de commerces comme la semaine dernière, le parcours de la manifestation avait été imposé par la préfecture sur l'avenue Berthelot et le boulevard des Tchécoslovaques.
Un autre appel à manifester à 18h, place des Jacobins, circule sur les réseaux sociaux.