Les motions de censure n'ont pas rassemblé assez de voix pour renverser le gouvernement. Un résultat sans surprise mais non sans réactions. Indignation, déception, colère, récit d'une censure qui ne passe pas.
C'était une journée décisive à l'Assemblée nationale après plusieurs mois de protestations.
Les motions déposées par le Rassemblement National et le groupe Liot en riposte au déclenchement du 49.3 n'ont pas recueilli suffisamment de voix.
La barre de la majorité absolue de 287 n'a donc pas été atteinte à 9 voix près. Comme prévu, le vote des députés LR a été décisif, et a rassemblé plus de voix qu'attendu avec 19 votes pour sur 61 membres du groupe.
Le député LR du Sud-Ardèche Fabrice Brun, avait déjà annoncé sa décision et a voté la censure du gouvernement en soutenant la motion transpartisane déposée par le groupe Liot. Son homologue des LR, élue quant à elle dans la Drôme, Emmanuelle Anthoine, a également voté pour la motion. Hervé Saulignac, député PS de l'Ardèche, et Marie Pochon, députée EELV de la Drôme avaient également annoncé leur vote et sans surprise ont opté pour la remise en cause du gouvernement.
La députée drômoise du Rassemblement National, Lisette Pollet a quant à elle voté pour les deux motions, celle de Liot et celle de son parti.
Manifestations spontanées
Dès l'annonce des résultats du vote plusieurs manifestations spontannées ont députés à Valence et à Aubenas.
Dès 17h30 un rassemblement était également organisé à Aubenas appelant si la motion de censure n'était pas votée, à organiser un référendum d'initiative populaire et à saisir le conseil constitutionnel.
"A cette crise démocratique s'ajoute une crise écologique qui annonce qu'il faut changer de société. Moi j'ai 30 ans j'ai commencé à travailler tard et ces réformes m'inquiètent. On va continuer à manifester car le gouvernement aujourd'hui n'est plus légitime" annonce Florian, un manifestant de 30 ans
"C'est très négatif, ça risque d'être le chaos maintenant" estime une autre trentenaire venue manifester.
"Je suis là pour me battre et j'espère qu'on ira jusqu'au bout", conclut une salariée à plus proche de la retraite mais qui se prépare à devoir travailler plus longtemps.