Le jeune homme originaire de la région lyonnaise, qui administrait un groupe Telegram de recrutement, est soupçonné d’avoir envisagé de rejoindre l’Etat islamique.
Cinq adolescents et jeunes adultes, "partageant une même idéologie pro-jihadiste" sur Internet, ont été mis en examen à Paris entre mai et juillet, soupçonnés d'avoir "envisagé" de rejoindre une organisation terroriste ou d'avoir "évoqué" des projets d'actions violentes, a indiqué samedi 13 juillet le parquet national antiterroriste (Pnat). Parmi eux, un jeune homme de la région lyonnaise, qui administrait un compte Telegram de sympathisants de l'Etat islamique.
Une enquête avait été ouverte le 17 mai dernier, visant "les projets jihadistes d'un groupe d'individus en lien sur internet", dont les "échanges sur le groupe de discussions semblaient montrer que les participants à ce groupe partageaient une même idéologie pro-jihadiste et envisageaient de rejoindre une organisation terroriste", selon le Pnat.
Les investigations, confiées à la Direction de la sécurité intérieure (DGSI), ont donné lieu à l'arrestation d'un adolescent âgé de 17 ans vivant dans les Hauts-de-France le 22 mai, soupçonné d'avoir voulu "commettre un attentat dans son lycée lors de la fête de fin d'année ou alternativement de faire le jihad au sein de l'organisation terroriste Etat islamique."
À l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Embrigadement sur Tiktok
Puis, grâce à l'exploitation de son téléphone, les enquêteurs ont mis au jour un groupe Telegram auquel il participait, et qui était administré par un jeune homme dans le Rhône qui recrutait des membres de l’Etat islamique sur les réseaux sociaux.
Ce Rhodanien serait notamment entré en contact sur Tiktok avec une adolescente, âgée de 14 ans, qu'il aurait séduite et avec qui il s'est ensuite marié religieusement et virtuellement, selon la même source. Ensemble, ils auraient imaginé partir au sein de l'Etat islamique au Mozambique, ou en Syrie.
Lui, habitant la région lyonnaise, a été mis en examen et placé en détention provisoire en juin. Elle, vivant dans le Sud de la France, a été mise en examen jeudi et placée sous contrôle judiciaire.
Sollicités par l'AFP, leurs avocats respectifs, Maître Siphan Ohanians et Maître Ambroise Vienet-Legué, n'ont pas souhaité s'exprimer.
Le Pnat a confirmé qu'après la première interpellation, quatre autres personnes, âgées de 14 à 20 ans, ont été mises en examen entre le mois de juin et le 12 juillet, pour "leur implication dans le groupe d'échange jihadiste, tous semblants partager la même idéologie terroriste et la volonté de rejoindre une organisation terroriste".
Tous, sauf l'adolescente, ont été placés en détention provisoire.