Le groupe lyonnais The Buttshakers a entamé une grande tournée d'été pour défendre son dernier album "Arcadia". Il passe notamment par les Nuits de Fourvière. Soul et rhythm'n blues garantis.
Pas question d’arriver en retard au concert de ce vendredi soir aux Nuits de Fourvière. La première partie devrait bien chauffer l’ambiance. Les Buttshakers font l’ouverture du concert des Snarky Puppy.
Ne vous fiez pas aux apparences, The Buttshakers est bien un groupe lyonnais. Ce groupe de musique soul et rhythm’n blues est pourtant une garantie d’ambiance américaine version Missouri. Le groupe a rencontré Ciara Thompson originaire de Saint-Louis lors de ses études en France. Elle a entrainé ces Lyonnais dans la marmite des rythmes noirs américains bien cuivrés et inspirés. Voilà pourquoi le nom du groupe prend tout son sens. Buttshakers littéralement " ceux qui bougent le popotin".
Dans la marmite de la musique noire américaine
L’histoire a commencé en 2009 peu après l’arrivée en France de Ciara. Nourrie à la musique noire des années 60, son style est tombé sous le sens. Quand Ciara évoque des souvenirs d’enfance, elle parle de sa grand-mère.
Ma grand Mam’ me racontait avoir vu arriver un jour dans un bar une nouvelle chanteuse au bras d’Ike Turner. Il s’agissait de la future Tina Turner ! Et on l'a beaucoup écoutée ensemble.
Ciara Thompson
La musique de la grande Tina, comme celle de Nina Simone et de toutes les musiques noires années 60, font écho dans les compositions des Buttshakers. Le timbre vocal et la scansion de Ciara ne peuvent renier leurs origines.
Voilà comment depuis presque 15 ans, les musiciens font groover l’esprit de révolte face aux répressions contre les noirs américains. Les peines de cœur ne sont pas en reste. La musique soul et le rhythm'n blues portent l’esprit des chansons du groupe.
Chansons de lutte contre les inégalités
Dans leur dernier album, paru à l’automne, le même sentiment de révolte à la Black Lives Matter inspire certains titres. C’est le cas de « Not In My Name ». D’autres portent aussi un regard critique sur cette société américaine. Notamment « Back In America » qui critique l’illusion de réussite qu’entretient ce pays. Les textes sont écrits par Ciara et relayés par un son bien rond et cuivré. Une recette sans faille qui porte la voix chaude de la plus lyonnaise des Américaines. L’album « Arcadia » a été nourri de ces deux dernières années assez troublées.
Pour la session live de #studio3, The Buttshakers nous propose trois bons exemples de ce dernier opus :
Back In America
un regard critique sur la société américaine
Keep On Pushing
On ne lâche rien. Là encore un esprit de révolte souffle sur ce titre à l'interprétation très "Tina Turner" de Ciara Thompson.
Never Enough
Une chanson d'amour ! Avec le tempérament bien trempé de Ciara il y a un côté toujours plus.
Ciara Thompson, chant, Sylvain Lorens, guitare, Josselin Soutrenon, batterie, Jean Joly, basse, Léo Ouillon, saxophone, Franck Boyron, trombone.
Album "Arcadia" chez Underdog Records