Après les annonces du ministère de l'Education nationale, les enseignants réagissent. L'un des syndicats du second degré, le SNES-FSU, demande à ce que les mesures hasardeuses soient mises de côté.
S’il saluent la décision du gouvernement de fermer préventivement les collèges et lycées, mesure devenue nécessaire pour protéger aussi bien les élèves, les personnels que l'ensemble de la population, les syndicats d’enseignants regrettent que cette décision n'ait pas été anticipée avec les personnels. « Ces derniers sont désormais au pied du mur. », déplore un responsable du SNES-FSU, présent dans le second degré.
Face aux propositions de télé-interventions auprès des élèves, ces enseignants réclament dans l'immédiat un peu de temps pour laisser aux collègues -par ailleurs eux-mêmes impactés personnellement et souvent en tant que parents d'élèves par cette décision – le temps d’organiser les formes de continuité pédagogique qui leur paraîtront les plus pertinentes.
Selon les premières expériences qui ont été conduites dans trois régions concernées par des mesures similaires, les enseignants mettent en garde contre le soi-disant miracle numérique avancé dans les annonces du ministre. Dans un contexte inédit et exceptionnel, ils demandent à ce que ne soient pas menées des expérimentations parfois hasardeuses.