Une nouvelle convention TER a été signée ce jeudi 15 février 2024 entre la Région Auvergne Rhône-Alpes et la SNCF. Elle représente un investissement de 600 millions d'euros par an, soit 6 milliards sur 10 ans pour les pouvoirs publics. La région réclame cependant une amélioration de la qualité du service.
C’est au Centre de maintenance de Vénissieux, présenté comme un des centres nationaux d’excellence de la SNCF, que le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes et le président de la SNCF ont choisi mettre sur les rails la nouvelle convention qui les lie pour 10 ans. Elle représente un investissement de 600 millions d'euros par an, soit six milliards sur la décennie.
Améliorer le service
Son objectif, l’amélioration du service aux usagers. C'était déjà le cas lors de la signature de la précédente convention. Pour ce qui est des trains annulés le jour J sans que l’usager en soit informé, le nombre de trains supprimés a largement diminué. Il est passé de 3 400 à 2300, entre 2016 et 2021.
Concernant les retards, une amélioration a également été constatée. Ces retards ont été réduits : passant de 13 % à près de 8% sur la même période. Pas suffisant pour l'exécutif régional. Pour les années à venir, la Région met la pression sur la qualité du service.
Gare aux pénalités
La Région prévient : de nouveaux mécanismes de pénalités seront mis en place en cas de trains annulés. "L'idée est de dire : si le train n'est pas là, je ne paye pas. L'objectif pour nous est d'être beaucoup exigeant. Si le train est annulé, même une semaine avant, l'usager est pénalisé. Moi, je refuse de payer de la même manière", explique Laurent Wauquiez. Et le président LR de la région enfonce le clou et prévient : "si le train est annulé le jour même, on a des pénalités beaucoup plus exigeantes. Sur des lignes sur lesquelles la régularité est catastrophique, ça ne peut pas continuer comme ça. Donc, on met des malus supplémentaires sur la SNCF".
Objectif : + 7000 voyageurs
En plus d'arriver à l’heure, les TER devront éviter d'être bondés. La SNCF va devoir absorber la hausse continue du nombre de voyageurs. Faute de quoi, elle sera soumise à de nouvelles pénalités.
"Le président Wauquiez l'a rappelé : l'ambition est d'avoir plus de voyageurs. 230 000 voyageurs aujourd'hui. Demain, 300 000. Ici, dans cet atelier industriel (à Vénissieux) qui va se transformer, 19 nouvelles rames vont être accueillies pour avoir 7000 voyageurs supplémentaires par jour très rapidement," explique Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. "Nous allons continuer à améliorer la qualité de service et la régularité dans votre région," affirme ce dernier.
Si la SNCF n'est pas au rendez-vous, les pénalités d'environ 10 millions d'euros par an pourraient doubler. Un challenge pour la SNCF qui pourrait se retrouver aussi confrontée à la concurrence, avec la possibilité de voir arriver sur les rails régionaux de nouveaux opérateurs, à partir de 2029.