Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a pris un arrêté le 17 juin dernier interdisant la circulation des trottinettes électriques, hoverboards et autres gyropodes sur les trottoirs, dans les parcs, jardins et stades municipaux, cimetières ainsi que sur les aires et places piétonnes de la ville.
Les nouveaux modes de déplacement, comme les trottinettes électriques, ont fait leur apparition dans l'agglomération lyonnaise il y a plusieurs mois. Les acteurs de ces engins en libre service se multiplient et se sont implantés "sans autorisation préalable des communes," indique la mairie de Villeurbanne dans un communiqué.
Les trottinettes électriques, source de nuisances et de conflits
Des voix s'élèvent contre les utilisateurs de ces engins qui ne font pas toujours preuve de civisme.Ce mode de déplacement dans l’espace public s'est aujourd'hui considérablement accru, "entraînant un certain nombre de nuisances," selon la municipalité.
Certains dénoncent le non-respect des règles générales de circulation, des stationnements anarchiques, des dégradations de véhicules, une circulation à vive allure sur les trottoirs allant jusqu'à causer des accidents avec les piétons... sans oublier la gêne considérable causée aux personnes malvoyantes ou non-voyantes.
Usage réglementé par la mairie de Villeurbanne
C'est pourquoi, la mairie de Villeurbanne a décidé de règlementer l'usage de ces nouveaux mode de déplacement. Jean-Paul Bret a pris un arrêté le 17 juin dernisant interdisant la circulation de ces engins (trottinettes électriques, hoverboards, gyropodes…) sur les trottoirs, dans les parcs, jardins et stades municipaux, cimetières ainsi que sur les aires et places piétonnes. La mairie précise que "dans ces espaces, les engins devront être tenus à la main."
La municipalité indique que leur stationnement est "totalement interdit dans les parcs, jardins, stades et cimetières". Il est toléré sur les trottoirs et espaces piétons lorsqu’ils sont en attente d’utilisation et dès lors qu’il n’occasionne aucune gêne.
Les contrevenants s'exposent à une amende de première classe (11 euros forfaitaire, 38 euros pour l'amende maximale). Par ailleurs, en cas d'entrave à la sécurité ou à la commodité du passage, de gêne aux usagers de l'espace public, les services municipaux pourront procéder à l'enlèvement de la trottinette gênante... La mairie précise que les coûts d'enlèvement seront facturés au contrevenant.
La municipalité de Villeurbanne emboîte ainsi le pas à la mairie de Lyon. En mai dernier, un arrêté municipal interdisait de rouler sur les trottoirs et berges de Saône, à Lyon. La mairie a pris un arrêté pour limiter les risques d'accidents.
EDP : une réglementation qui va s'adapter
Les utilisateurs des nouveaux engins de déplacement personnels (EDP) non motorisés (trottinettes, skate-board, rollers, ...) sont assimilés à des piétons par le code de la route. Ils peuvent donc circuler sur les trottoirs et sur les autres espaces autorisés aux piétons à condition de rester à la vitesse du pas.
En revanche, les EDP motorisés (trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards...) n’appartiennent à aucune catégorie du code de la route. Leur circulation dans l’espace public n’est donc actuellement ni autorisée ni réglementée. Leur présence de plus en plus importante dans l'espace public pose des questions de sécurité, pour les utilisateurs et les autres usagers de la route.
C'est pourquoi le gouvernement s'est engagé à faire évoluer le code de la route pour prendre en compte ces nouveaux engins de déplacement personnels (EDP). A l'avenir, les trottinettes motorisées devront impérativement rouler sur les pistes et bandes cyclables; à défaut sur la route. Une nouvelle réglementation qui devrait entrer en application à la rentrée 2019.