L'église Saint-Louis-Roi, à Champagne-au-Mont-d'Or (métropole de Lyon), a fait l'objet de dégradations et destructions mardi 10 janvier. Un homme a été placé en garde à vue.
"Les objets présents dans l'église (cierges, livres, vases, etc.) ont été jetés au sol. La crèche installée devant l'autel a été retournée et endommagée. Le chemin de croix et les tableaux du chœur sont pour l'essentiel détruits, de même que deux grands crucifix", a détaillé le père Charcosset, annonçant la suspension sine die des offices religieux.
Ces dégradations et destructions se sont produites en l'église Saint-Louis-Roi à Champagne-au-Mont-d'Or (métropole de Lyon) mardi 10 janvier.
Un homme a été identifié grâce à la vidéo surveillance, interpellé puis placé en garde à vue à la gendarmerie de Limonest selon le Parquet de Lyon. Après expertise psychiatrique confirmant des troubles du discernement, l'homme a été hospitalisé à l'hôpital du Vinatier à Lyon.
Plus tôt dans la journée, ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé son interpellation.
"Un individu a été interpellé et placé en garde à vue" dans cette affaire, a annoncé Gérald Darmanin dans un tweet, affichant son "soutien aux catholiques du Rhône après la dégradation" du lieu de culte.
Profanation et remise en état de l'église
Selon le père Charcosset, "ces actes, du fait de leur violence et de leur cible, constituent ce que l'Église nomme une profanation : la volonté d'attenter à la sainteté du lieu", ajoutant que l'église serait "bientôt nettoyée".
En attendant la reprise du culte, un rite pénitentiel y sera célébré ce vendredi soir par l'archevêque de Lyon Olivier de Germay, a-t-il ajouté.
La conservation des églises, un sujet sensible
L'intervention du ministre dans cette affaire très locale vient illustrer la sensibilité politique du sujet des églises, dans la foulée de la récente passe d'armes entre Roselyne Bachelot et Laurent Wauquiez.
L'ancienne ministre de la Culture (ex LR) avait affirmé dans son dernier livre qu'il est "impossible" de conserver toutes les églises, en raison du budget que leur entretien nécessite, ce qui a fait bondir lundi le président LR de la région Auvergne-Rhône Alpes.
"Non madame Bachelot, nous ne raserons pas nos églises !", a répondu M. Wauquiez dans un communiqué, appelant à "mobiliser toutes les énergies" pour ne pas "se résigner à déconstruire notre patrimoine".
avec AFP