La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé ce lundi 9 septembre son pacte de refondation des urgences. 750 millions de crédits sont débloqués jusqu’en 2022 pour mettre en place les transformations. A Lyon, l’ARS, agence régionale de santé a réagi ce mardi 10 septembre.
Les annonces ont été faites par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ce lundi 9 septembre. Une douzaine de mesures dans les grandes lignes pour désengorger les urgences et soulager les personnels.
Une enveloppe de 750 millions d’euros a été débloquée sur la période 2019-2020, dont 150 millions d’euros pour l’année 2020.
Ça c’est sur le plan national. Combien pour la région Auvergne-Rhône-Alpes ? Eh ! bien trop tôt pour les détails. Même si en général 10% des crédits nationaux sont attribués pour AURA.
Car après les annonces, place selon l’ARS, agence régionale de santé, à la ''réflexion sur comment organiser et mutualiser les moyens pour rendre le dispositif lisible'' pour la population.
"Il s’agit de faire en sorte de régler l’amont par la médecine de ville, la prise en charge des personnes âgées en particulier, afin d’éviter que les personnes qui ne le justifient pas aillent dans les services d’urgence, explique le Dr Jean-Yves Grall, directeur de l'ARS Lyon .
Il faut restructurer et renforcer les services d’urgence existants et améliorer leur fonctionnement. Et pour ceux qui le justifient des aménagements immobiliers. En AURA, on a déjà lancé beaucoup de chantiers.
Et puis il faut améliorer l’aval, c’est-à-dire voir au cas par cas et parfois ouvrir des capacités supplémentaires de médecines polyvalentes ou de médecines gériatriques dans les services qui en ont besoin.
L’objectif de cette restructuration, c’est de faire en sorte que la population puisse avoir réponse à son besoin de façon adaptée par le bon professionnel, au bon endroit".
En attendant, en France 249 sites sont en grève. Dans la Drôme des infirmières (dont le clip est devenu un hymne national) ont rejoint des pompiers qui manifestaient à Valence. Déçues, elles estiment que les annonces n'ont rien à voir avec leurs revendications.
En juin dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé plusieurs mesures pour les personnels des urgences. 70 millions d'euros avaient été versés aux ARS, agences régionales de santé, à destination des urgences.
Cela devrait notamment permettre de payer l'indemnité forfaitaire de risque à tous les personnels non médicaux affectés en permanence dans les services d'urgence et dans les SMUR.
Les personnels non médicaux, c'est-à-dire les infirmiers, les aides-soignants, les brancardiers, les agents administratifs etc.